Les Américains sont-ils si bons que ça au hockey?

Menés par les frères Tkachuk et le gardien Connor Hellebuyck, les États-Unis misent sur toute une équipe à cette Confrontation des 4 nations, mais les Américains possèdent-ils la même aura d’excellence que le Canada au hockey masculin? Ce n’est pas ce que suggère l’actuel classement de la Fédération internationale de hockey sur glace.

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Évidemment, ce classement est à prendre avec un grain de sel, peut-être même avec la salière au complet. C’est un fait: les meilleurs joueurs n’ont pas participé depuis longtemps aux plus grands tournois internationaux. Les Championnats du monde, traditionnellement disputés au mois de mai, offrent souvent des équipes B, C ou D.

Quoi qu’il en soit, le dernier podium des Américains à cette compétition remonte à 2021 alors que les États-Unis avaient obtenu le bronze. Le Canada avait alors enlevé les grands honneurs, avant de gagner la médaille d’argent en 2022 et de retrouver l’or, avec le gardien Samuel Montembeault devant le filet, en 2023.

À égalité avec la Tchéquie et la Suisse

Le constat est évident: les Américains n’ont pas une profondeur semblable à celle du Canada. Malgré certaines critiques, le pays à la feuille d’érable, avec 4100 points, domine toujours au fameux classement de l’IIHF. Concernant les États-Unis, ils sont présentement à égalité avec la Tchéquie et la Suisse, avec 3945 points. En plus du Canada, la Finlande (3955 points) devance également la formation américaine.

«Le classement mondial de l’IIHF est un outil servant à refléter la qualité à long terme du programme des équipes nationales des pays, résume-t-on sur le site web de l’IIHF. Il est publié après chaque Championnat du monde de hockey sur glace et après chaque tournoi olympique.»

Un savant calcul

La dernière mise à jour du classement remonte donc au 26 mai 2024, à la suite du triomphe à domicile de la Tchéquie, au dernier Championnat du monde. La Suisse, qui éliminait le Canada en demi-finale, avait alors surpris en obtenant la médaille d’argent tandis que la Suède avait vaincu le Canada dans la finale pour le bronze.

Pour le savant calcul des points, notons que l’équipe gagnante d’un grand tournoi reçoit 1600 points. Et ça dégringole ensuite par tranche de 20 points pour les positions suivantes. Les quatre dernières années sont comptabilisées, selon un système où les récents succès sont davantage récompensés. Par exemple, la médaille d’or obtenue par la Tchéquie en 2024 ne vaudra plus que 75% de ses points (1200) après un an et 50% après deux ans (800). Elle n’aura logiquement plus aucun effet sur le classement après quatre années. Parallèlement, la défaite de 1 à 0 des États-Unis contre la Tchéquie et son gardien Lukas Dostal, dès les quarts de finale, sera effacée et redonnera certaines lettres de noblesse aux Américains.

Rendez-vous en mai

Encore une fois, même si les meilleurs joueurs n’y seront pas, le prochain Championnat du monde de hockey de l’IIHF, du 9 au 25 mai prochain en Suède et au Danemark, est l’étape qui viendra bouleverser la hiérarchie.

Toujours sur le site de l’IIHF, on répertorie un total de 566 477 joueurs et joueuses de hockey aux États-Unis sur une population de 337 millions d’Américains. Au Canada, on parle plutôt de 587 680 athlètes parmi les 38 millions de citoyens. Autant de données laissant entendre que le hockey est encore l’affaire des Canadiens quant à la popularité. Sur papier du moins. Sur la glace du Centre Bell, samedi soir, ça pourrait être différent avec les meilleurs éléments de chaque côté.