Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Réouverture de la frontière: les commerçants américains se sont ennuyés des Québécois

Les véhicules faisaient une longue file hier à la frontière de Lacolle, mais l’attente tournait autour d’une trentaine de minutes.
Les véhicules faisaient une longue file hier à la frontière de Lacolle, mais l’attente tournait autour d’une trentaine de minutes. Photo Agence QMI, André Paquette
Partager

Olivier Bourque | Journal de Montréal

2021-11-09T10:05:56Z
Partager

Si la séparation a été brutale et soudaine, les retrouvailles se sont faites tout naturellement entre les Américains et les Québécois 19 mois après la fermeture de la frontière terrestre. 

« Oui, on s’est ennuyés de vous, mais est-ce que vous vous êtes ennuyés de nous ? » se demande, espiègle, Karla Daniels, serveuse au Gus’ Red Hots, lors de la visite du Journal hier après-midi. 

• À lire aussi: Les snowbirds se précipitent à la frontière

• À lire aussi: Ouverture de la frontière: peu d’attente au poste frontalier de Stanstead

• À lire aussi: De mauvaises surprises attendent les snowbirds en Floride

Dans ce diner, une véritable institution à Plattsburgh, qui sert, semble-t-il, le meilleur hot dog Michigan de la région, la clientèle québécoise a cruellement manqué lors des derniers mois. 

« On avait hâte de retourner en Floride », lancent tout heureux Roma Thériault et Pierre-André Rioux, de Sainte-Anne-des-Monts.
« On avait hâte de retourner en Floride », lancent tout heureux Roma Thériault et Pierre-André Rioux, de Sainte-Anne-des-Monts. Photo Olivier Bourque

« On a vraiment constaté une baisse de nos revenus. Mais maintenant, on est confiant avec le retour des Québécois », a affirmé Joe Hack, chef cuisinier du restaurant. 

Encore plus proche du Québec, à Champlain, l’impact de la réouverture de la frontière risque d’être majeur. 

Publicité

« Pour nous, c’est une bonne journée, on a fait cinq fois plus d’argent qu’à la normale », lance Sonia Walker, toute masquée, mais qui souriait largement avec ses yeux, derrière sa caisse de la station Mobil.  

 Écoutez Yves Daoust, directeur de la section Argent du journal de Montréal et du Journal de Québec, sur QUB radio :  

Juste en face, la bonne humeur était tout aussi contagieuse et pas seulement en raison du fort soleil d’un novembre clément. 

« Quand on a fermé les frontières, ç’a été difficile, car ici, 80 % de nos clients sont Québécois. Donc, on pense qu’on va tripler notre chiffre d’affaires », affirme en riant Matt, gérant d’un Valero. 

Gilles et Pauline Choquette, deux snowbirds ravis de revoir les plages de Pompano Beach.
Gilles et Pauline Choquette, deux snowbirds ravis de revoir les plages de Pompano Beach. Photo Olivier Bourque

Un test PCR contraignant 

Encore plus loin dans l’État de New York, dans le village olympique de Lake Placid, le drapeau québécois flottait à plusieurs endroits, notamment devant le High Peaks Cyclery, un magasin pour les amoureux de plein air.

« Je pense qu’on va avoir une hausse d’au moins 20 % avec la réouverture de la frontière », analyse Trevor Maldonado. 

Selon lui, il y a tout de même un gros hic : le fameux test PCR que doivent faire tous ceux qui retournent au Canada. 

Publicité
Joe Hack, chef cuisinier chez Gus’ Red Hot, brûle de revoir les Québécois.
Joe Hack, chef cuisinier chez Gus’ Red Hot, brûle de revoir les Québécois. Photo Olivier Bourque

Des Snowbirds patients 

Plus tôt dans la journée, à minuit, les autorités américaines ont rouvert la frontière pour les voyages non essentiels, mais il fallait attendre parfois quatre et même cinq heures pour entrer sur le territoire américain. 

Plusieurs Snowbirds ont donc dû prendre leur mal en patience, mais en milieu d’avant-midi, l’attente avait été réduite à 30 minutes. 

Lors du passage du Journal, la douanière n’a même pas regardé notre preuve vaccinale. 

Sur la route des vacances, on rencontre plusieurs Québécois dans leur véhicule récréatif, notamment Roma Thériault et Pierre-André Rioux, partis de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie. 

Sonia Walker, caissière chez Mobil à Champlain, anticipe des revenus à la hausse avec les frontières rouvertes.
Sonia Walker, caissière chez Mobil à Champlain, anticipe des revenus à la hausse avec les frontières rouvertes. Photo Olivier Bourque

« Ç’a pris une heure traverser à la frontière. On avait hâte de retourner en Floride et là on va se gâter, on va rester cinq mois », assure le couple, également accompagné de leur chien Cybelle. 

Non loin de là, dans une station-service, Gilles et Pauline Choquette étaient bien loin de penser au test PCR du retour, mais plutôt aux plages de Pompano Beach.  

« L’hiver passé, on était allé en Floride, une entreprise avait traversé notre roulotte aux douanes. Mais cette année, c’est beaucoup moins compliqué », a expliqué Gilles.  

Publicité
Publicité