Les Alouettes ont les meilleurs partisans de la Ligue canadienne de football

Marc Calixte
Je pourrais énumérer tout ce qui n’a pas fonctionné pour les Alouettes dans l’affreuse défaite de 34 à 6 contre les Roughriders de la Saskatchewan, samedi dernier, au stade Percival-Molson. Par contre, ce qui m’a frappé le plus dans ce match, c’est à quel point le club montréalais a des partisans incroyables.
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Il va sans dire que les amateurs n’ont pas eu beaucoup d’occasions de s’exprimer afin d’encourager leur équipe dans cette partie, à part peut-être les deux longs placements réussis par le botteur José Maltos Diaz.
Autrement, j’ai senti que les partisans des Alouettes se retenaient pour ne pas huer davantage. Ils ont démontré de la retenue.
Surtout, plusieurs milliers de personnes sont demeurées dans le stade jusqu’à la fin du match et c’est tout à leur honneur. Non seulement l’équipe offrait un triste spectacle, mais il faut rappeler que le match avait été retardé d’au moins une heure en raison des orages. Aux alentours de 23h, dans une cause perdue, les purs et durs étaient toujours présents.
Faites du bruit!
Quand les Alouettes jouent à domicile, je donne généralement l’avantage à Montréal en raison de l’engouement des partisans. Si les Roughriders ont rapidement fait fi de la foule locale, il va falloir que les amateurs, un peu comme les joueurs des Alouettes, oublient la récente contre-performance du club. Le rôle des partisans sera crucial dans le match face aux Elks d’Edmonton, ce vendredi 8 août, d’autant plus que le quart-arrière Cody Fajardo, anciennement des Alouettes, devrait être le pivot à l’attaque pour les visiteurs. Les spectateurs devront déranger l’offensive au moment des caucus.
Dans le camp des Alouettes, je comprends qu’il y a une certaine impatience à l’endroit du vétéran quart-arrière McLeod Bethel-Thompson, appelé à combler l’absence de Davis Alexander, blessé. Malgré tout, en raison de son expérience, j’estime personnellement qu’il mériterait un autre départ afin d’avoir l’occasion de se reprendre. Si ça va moins bien pour lui en début de match, je ne détesterais toutefois pas voir James Morgan sur le terrain.
Des blessés...
On dit que les blessures ne doivent jamais servir d’excuses, mais force est de constater que les Alouettes avaient une formation grandement diminuée contre les Roughriders.
Outre Alexander, qui n’a pas encore perdu un match comme partant dans la Ligue canadienne de football, Tyson Philpot et Austin Mack étaient sur la touche parmi les receveurs de passes. L’absence de Kabion Ento, en défensive, a également paru alors que Lorenzo Burns n’a pu contenir Dohnte Meyers. Pendant le match de samedi, c’est par ailleurs Marc-Antoine Dequoy qui est tombé au combat, puis le centre Justin Lawrence, sur la ligne offensive. La perte de ce dernier tend à passer inaperçue, mais de ne pas avoir Lawrence, ça enlève la possibilité de certains jeux préparés. La protection du quart-arrière n’est pas la même, puis cela nuit également à l’attaque au sol. C’est une question de synchronisme avec les joueurs ayant participé aux entraînements durant la semaine précédente.
Ceci étant dit, je lève mon chapeau au Québécois Cyrille Hogan-Saindon, qui, dans les circonstances, a très bien fait pour remplacer Lawrence. Surtout face à la ligne défensive des Roughriders, qui, comme on a pu le constater, appartient à l’élite de la LCF.
Le gratin du poêlon
Avec un aussi grand nombre de blessés, les Alouettes sont dans le fond du baril quant à leur potentiel de rendement. Selon une expression haïtienne, on pourrait dire qu’ils ont atteint le gratin du poêlon.
Personnellement, j’aime bien ce gratin composé de riz un peu sec. Ça permet de voir la profondeur de l’équipe et donne de l’expérience à certains joueurs en vue du reste de la saison.
Propos recueillis par Benoît Rioux