Les Alouettes complètement humiliés à la maison
Philippe Asselin
MONTRÉAL | Les Alouettes n’ont tout simplement pas fait le poids face aux Roughriders de la Saskatchewan et ont été sévèrement corrigés 34 à 6 samedi soir au Stade Percival-Molson.
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N’eût été la puissante jambe de Jose Maltos, les Alouettes auraient été blanchis face à la formation qui pointe au sommet du classement général de la LCF. Le botteur mexicain a inscrit des placements de 56 et 54 verges.
L’attaque montréalaise a connu – et de loin – sa pire performance jusqu’à présent cette année. En première demie, elle n’a obtenu que cinq premiers essais, jamais plus d’un par séquence, et n’a récolté que 80 verges de gains. Ce fut tout aussi pénible pendant la deuxième moitié de la partie et la zone payante est demeurée un mystère pour les hommes de l’entraîneur-chef Jason Maas.
«Nous n’avons pas fait le boulot et nous n’avons tout simplement pas été bons à l’attaque. C’est très frustrant», a indiqué le pilote des Alouettes après l’affrontement.
«Le football est un sport de momentum, mais nous ne l’avons jamais eu.»
À son quatrième départ de la saison, McLeod Bethel-Thompson a subi un troisième revers. Le quart-arrière qui doit pallier l’absence de Davis Alexander a réussi 15 de ses 26 passes pour 126 verges. Il a aussi commis deux revirements, soit une interception et un échappé.
Le vétéran a été brièvement remplacé par Caleb Evans à la fin du troisième quart. Il est cependant revenu sur le terrain pendant le dernier engagement, puisque ce changement de joueur n’a pas eu l’effet escompté. L’attaque a terminé la rencontre avec un maigre 169 verges de gains et ne s’est surtout jamais rendue plus loin qu’à la ligne des 46 verges dans le territoire ennemi.
«Je cherchais une étincelle, et elle n’est jamais venue, a expliqué Maas, expliquant sa décision d’envoyer Evans dans la mêlée. C’est pourquoi j’ai choisi de revenir avec Bethel-Thompson.»
L’entraîneur-chef a aussi dit qu’il était trop tôt pour dévoiler l’identité de celui qui dirigera son attaque au prochain match.
Harris hante son ancienne équipe
À l’inverse, Trevor Harris a très bien fait contre l’équipe pour laquelle il a joué en 2022 et 2023. Maas a déclaré après l’entraînement de jeudi qu’il s’attendait à ce que le quart-arrière des Roughriders réussisse la grande majorité de ses passes, mais qu’il voulait voir ses joueurs défensifs faire des jeux après les attrapés.
Son message n’a visiblement pas été entendu, puisque l’attaque des visiteurs n’a pas été dérangée outre mesure. De plus, rares sont les moments où Harris a été incommodé dans la pochette protectrice. Celui qui possède le meilleur ratio de passes complétées dans l’histoire de la LCF en a profité pour accomplir ce qu’il fait de mieux: trouver avec précision ses receveurs de passes et faire mal paraître les demis défensifs.
Le vieux routier de 39 ans a conclu sa soirée de travail avec 19 passes complétées en 27 tentatives pour 288 verges et deux touchés.
Dequoy tombe au combat
En plus d’avoir subi la défaite, les Alouettes ont perdu les services de Marc-Antoine Dequoy dans les premiers moments du match. L’organisation n’a pas dévoilé la nature exacte de la blessure du maraudeur québécois. Il faudra probablement attendre au début de la semaine prochaine pour savoir si celui qui représente une constance dans la défense des Alouettes depuis 2021 ratera ou non de l’action dans les prochaines semaines.
Le centre Justin Lawrence, qui disputait son 100e match en carrière dans la LCF, a également quitté au deuxième quart en raison d’une blessure. Il a été remplacé par Cyrille Hogan-Saindon. Le Québécois a ainsi vécu ses premiers moments sur le terrain dans l’uniforme «Als».
«Nous devons apprendre de ce match, a souligné le secondeur Darnell Sankey. Nous n’avons pas été bons dans les trois facettes du jeu. Le plus important, c’est d’analyser pourquoi nous avons perdu et de rebondir.»
C’est vendredi soir prochain qu’on découvrira ce que les Alouettes ont appris de cette humiliante défaite, eux qui recevront la visite des Elks d’Edmonton et d’un certain Cody Fajardo.