Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Les Airbnb bannis dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Photo AFP
Partager

Dominique Cambron-Goulet

2023-04-04T23:30:00Z
Partager

L’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles vote mardi mardi pour interdire les résidences de tourisme commerciales, dont les Airbnb, sur son territoire.

• À lire aussi: Les Airbnb seront bannis de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve

C’est le deuxième arrondissement de Montréal à légiférer de la sorte cette semaine, après Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM) lundi. 

«Tous les enjeux qu’on voit au centre-ville commencent à émerger dans les quartiers excentrés. Il faut qu’on légifère pour que les problèmes ne se transportent pas chez nous et qu’on n’ait pas des évictions pour des transformations en hébergement touristique», explique la conseillère d’arrondissement dans Pointe-aux-Trembles, Marie-Claude Baril.

Le conseil de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT) adopte un règlement mardi qui viendra en pratique interdire la location à court terme à des fins commerciales dans tout l’arrondissement. 

«Il y a une seule zone où cela va être permis. Ce sont des terre-pleins sur la rue Sherbrooke, mais c’est la Ville qui est propriétaire. C’est un peu pour éviter qu’il y ait des contestations judiciaires», indique Mme Baril.

Par contre, si un propriétaire souhaite louer sa résidence principale pendant ses vacances, cela sera autorisé. 

  • Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Joé Deslauriers, maire de Saint-Donat qui est responsable du dossier pour limiter l’hébergement temporaire privé de type Airbnb à l’Union des municipalités du Québec sur QUB radio :
Publicité

Enjeu émergent

Dans ce quartier de l’est de l’île, il était jusqu’à maintenant permis de mettre en location à court terme n’importe quelle résidence. Il suffisait de faire une demande à la Ville de Montréal et ensuite s’enregistrer auprès de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ). 

Il y avait peu de demandes vu l’éloignement du centre-ville, mais les récentes restrictions, notamment dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, ont incité les élus à adopter une réglementation plus rapidement que prévu. 

«On réfléchissait déjà à ça. [Mais avec le] fait qu’Airbnb retire toutes les annonces illégales, on voulait s’assurer que ces gens qui ont eu leurs annonces retirées ne viennent pas chercher un permis pendant que nous on n’a pas encore de réglementation», explique Mme Baril.

Photo AGENCE QMI, MAXIME DELAND
Photo AGENCE QMI, MAXIME DELAND

Depuis l’incendie meurtrier survenu le 17 mars dans un édifice du Vieux-Montréal, Québec a annoncé vouloir serrer la vis aux locations touristiques illégales.

Airbnb, qui est de loin la plateforme la plus populaire du genre, a retiré la semaine dernière les annonces sans numéro d’enregistrement de la CITQ. 

Si plusieurs hôtes ont rapidement trouvé des stratagèmes pour contourner cette nouvelle politique, des milliers d’annonces ont tout de même disparu. 

Selon le site Inside Airbnb, il y aurait une dizaine de logements enregistrés à louer sur la populaire plateforme et une trentaine au total. Il y en avait deux fois plus, il y a à peine 10 jours. 

Les quelques propriétaires qui avaient déjà obtenu une autorisation de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et un numéro d’enregistrement de la CITQ conserveront un droit acquis pour opérer.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité

Sur le même sujet