Les achats de billets d'avion Canada-USA sont en baisse de 70% à cause de la guerre commerciale
Agence QMI
Les Canadiens ont acheté 70% moins de billets d’avion vers les États-Unis, et vice-versa, comparativement à l’an dernier à ce stade-ci de l’année, selon de récentes données de la firme OAG.
L’entreprise spécialisée en données concernant l’aviation a publié une comparaison des réservations de vols pour la période estivale par rapport à l’an dernier.
Pour le mois d’avril, par exemple, 1 218 570 billets avaient été réservés à ce stade-ci l’an dernier, comparativement à seulement 295 982 cette année, soit une diminution de 75,7%.
En mai, 817 912 vols avaient été réservés l’an dernier tandis que cette année, ce nombre passe à 226 980, une baisse de 72,2%.
Même son de cloche pour les vols de chacun des mois jusqu’en septembre qui affichent tous un recul d’au-dessus de 70%.
«Cette baisse marquée suggère que les voyageurs se retiennent de faire des réservations, probablement en raison de l’incertitude autour de la guerre commerciale», explique OAG, dans son analyse des données.
Les compagnies aériennes réagissent
En raison de cette baisse d’achalandage, plusieurs transporteurs ont revu à la baisse leur nombre de liaisons entre les deux pays au cours des prochains mois.
Toujours selon les données d’OAG, 1 976 352 sièges étaient disponibles en juillet de l’année dernière, tandis que 1 906 617 sont offerts pour le même mois cette année, soit une baisse de 3,5%.
Pour chacun des mois jusqu’à septembre, la diminution de l’offre se chiffre entre 1,2% et 3,5% par rapport à l’an dernier.
Des transporteurs ont d’ailleurs décidé de réorienter leurs avions vers l’Europe.
C’est le cas de WestJet qui a ajouté 114 vols vers le vieux continent, notamment vers Dublin et Édinbourg.
Dans une déclaration transmise à l’Agence QMI, Air Canada a toutefois voulu préciser que ce pourcentage ne «reflète pas les tendances de réservation» de la compagnie aérienne.
«Bien que nous ayons connu un ralentissement sur le marché transfrontalier – et que nous ayons réaffecté une petite partie de nos capacités pour nous y adapter (...) – la baisse enregistrée par Air Canada n'est pas, loin s’en faut, de [cette] ampleur», a-t-on indiqué.
