Les 10 pires contrats de la LNH en 2025


Ian Gauthier
Il y a encore une poignée de joueurs dans la LNH qui bénéficient de «mauvais contrats».
Qu’est-ce qu’un mauvais contrat? C’est un pacte qui surpaie un joueur vis-à-vis de son rendement. C’est aussi une entente beaucoup trop longue pour un joueur vieillissant et en déclin.
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Un mauvais contrat qui prend une place démesurée sur une masse salariale, ça nuit à toute l’équipe.
À regarder la liste de contrats des différentes formations de la LNH, il semble clair que les directeurs généraux sont plus responsables qu’à une autre époque. Mais il arrive encore qu’ils se trompent, ou que les aléas de la vie (et du hockey) viennent faire dérailler une entente qui semblait raisonnable lorsqu’elle a été conclue.
Voici 10 de ces contrats qui font mal:
Darnell Nurse, défenseur, Oilers d’Edmonton
9,25 M$ par saison jusqu’en 2030
Au sein d’une équipe forcée d’offrir des contrats faramineux à deux des meilleurs attaquants au monde ainsi qu’à Evan Bouchard, il est difficilement défendable de payer un si juteux salaire à Nurse, qui est déjà âgé de 30 ans. Ce n’est pas qu’il est un mauvais joueur. C’est un bon leader, il est robuste et il ramène de 30 à 40 points chaque saison. Mais ce contrat, signé en août 2021 alors qu’un certain Kent Hughes était son agent, le paie au moins 3 M$ de trop par saison.

Elias Lindholm, centre, Bruins de Boston
7,75 M$ par saison jusqu’en 2031
Elle est loin, cette saison de 42 buts de Lindholm, alors qu’il avait la chance d’évoluer aux côtés de Johnny Gaudreau et Matthew Tkachuk à Calgary. Depuis qu’il n’est plus jumelé à eux, sa production offensive n’a cessé de descendre. Ce qui n’a pas empêché les Bruins de lui offrir un pacte de sept ans d’une valeur de 54,25 M$ l’été dernier. Il les a récompensés avec une saison de 47 points. Lindholm, l’un des joueurs les plus surévalués de la ligue, touche seulement 100 000$ de moins annuellement que Cole Caufield. Et 125 000$ de moins que Nick Suzuki.

Patrik Laine, ailier, Canadien de Montréal
8,7 M$ par saison jusqu’en 2026
Laine était encore vu comme un marqueur de 40 buts lorsque les Blue Jackets de Columbus lui ont consenti ce généreux pacte de quatre ans, en 2022. Mais plus les années ont passé, moins le grand Finlandais a justifié son salaire. Quand il n’est pas ralenti par les blessures, il l’est par son manque d’effort. Il est peut-être le joueur le plus unidimensionnel de tout le hockey. À ce stade-ci, il semble improbable de le revoir atteindre les 40 buts un jour. La bonne nouvelle, c’est qu’il ne reste qu’une année à ce contrat, et il devrait toucher un salaire davantage à la hauteur de sa contribution à partir de la saison 2026-2027.

Jonathan Huberdeau, ailier, Flames de Calgary
10,5 M$ par saison jusqu’en 2031
Huberdeau venait de connaître une impressionnante campagne de 115 points avec les Panthers de la Floride lorsque les Flames l’ont acquis et lui ont offert ce contrat à l’été 2022. Malheureusement pour l’organisation albertaine, le Québécois a semblé perdre environ la moitié de ses moyens dès la saison suivante en ne récoltant que 55 points, avant de descendre à 52 points en 2023-2024. Il a été plus productif la saison dernière, avec ses 28 buts et 62 points, et il offre un bien meilleur jeu défensif qu’autrefois, mais il n’est toujours pas près de justifier son salaire. À 32 ans maintenant, on l’imagine mal y arriver d’ici 2031.

Tristan Jarry, gardien, Penguins de Pittsburgh
5,375 M$ par saison jusqu’en 2028
Après une saison difficile en 2023-2024, qui était la première de ce contrat, Jarry a fait encore pire la campagne dernière, étant même envoyé dans la Ligue américaine. D’aucune manière il ne semble être une option d’avenir devant le filet à Pittsburgh, mais il touchera encore ce généreux salaire jusqu’en 2028. Il y a de bien bonnes chances que l’organisation des Penguins perde patience et rachète ce contrat calamiteux.

Erik Karlsson, défenseur, Penguins de Pittsburgh
10 M$ par saison jusqu’en 2027
Attention: Karlsson est un grand joueur. On ne remporte pas le trophée Norris trois fois par hasard. Mais ce contrat, qui lui rapporte 11,5 M$ annuellement (1,5 M$ sont retenus par son ancienne équipe, les Sharks de San Jose), il ne l’a justifié qu’une seule année depuis qu’il l’a signé, en 2019. C’était lors de la saison 2022-2023, cumulant pas moins de 101 points. Sa production annuelle a diminué de moitié depuis, et à 35 ans, il ne risque pas d’être à la hauteur de ses émoluments de nouveau d’ici 2027. Les Penguins pourraient finir par l’échanger... peut-être en retenant un peu de son salaire à leur tour.

Jesperi Kotkaniemi, centre, Hurricanes de la Caroline
4,82 M$ par saison jusqu’en 2030
Grâce à Jesperi, les Hurricanes connaissent tout le sens et la portée du terme «surpayer». Surpayer pour obtenir ses services, même chose pour son salaire. Il ne faut pas oublier qu’il a aussi eu droit à un salaire de 6,1 M$ lors de sa première saison en Caroline. Le gracieux Bambi de Pori sort de saisons de 27 et 33 points. Il s’est aussi limité à cinq petites mentions d’aide à ses 25 derniers matchs en séries éliminatoires. Mais patience: il espère encore, un jour, justifier son rang de sélection au repêchage...

Sean Couturier, centre, Flyers de Philadelphie
7,75 M$ par saison jusqu’en 2030
Comme plusieurs autres athlètes nommés dans cet article, Sean Couturier n’est pas un mauvais joueur, loin de là, mais les blessures l’ont ralenti au point où, malheureusement, il ne semble plus capable de justifier entièrement son salaire. Après avoir raté toute la campagne 2022-2023, la première de ce contrat, Couturier a connu des saisons de 38 et 45 points. Une production Elias Lindholm-esque. Couturier est maintenant âgé de 32 ans, et son contrat sera encore valide pour cinq saisons. Heureusement pour les Flyers, le plafond salarial montera de façon substantielle dans les prochaines années.

Steven Stamkos, centre, Predators de Nashville
8 M$ par saison jusqu’en 2028
À l’instar de Karlsson, Stamkos est un hockeyeur exceptionnel qui a connu une grande carrière, mais il a 35 ans, et sa production est passée de 81 à 53 points la saison dernière. Certes, les Predators ont connu une saison de misère dans l’ensemble. Mais est-ce que Stamkos peut revenir à une production de 80 points? 70 points? Avec cette équipe? À ce point-ci, cela semble peu probable. Stamkos sera vraisemblablement surpayé jusqu’à la fin de cette entente.

Elias Pettersson, centre, Canucks de Vancouver
11,6 M$ par saison jusqu’en 2032
Oui, Pettersson est encore jeune à 26 ans. Oui, il a connu une saison de 102 points en 2022-2023. Son talent ne fait pas de doute! Mais il sort d’une campagne d’à peine 45 points en 64 matchs, plombée par des allégations de conflit interne avec un coéquipier qui a dû être échangé. Bref, Pettersson semble être imprévisible et un cas à gérer. Il peut encore retrouver son rythme d’il y a deux ans, mais s’il ne le retrouve jamais, les prochains hivers seront douloureux en Colombie-Britannique.
