Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Narcisse: l’envol d’un extraterrestre

Photo Cédric Bélanger
Partager
Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2022-09-17T04:00:00Z
Partager

Au Québec, il existe peu ou pas d’équivalent de Narcisse, projet musical collectif qui se démarque tant par ses spectacles uniques en leur genre que pour ses mélodies électro-pop dans lesquelles l’artiste multidisciplinaire non binaire et meneur du groupe, Jorie Pedneault, parle de polyamour et d’identité de genre.

Vous en conviendrez, ce ne sont pas des sujets qui sont abordés très souvent dans les chansons que vous entendez à la radio.

Des ballades romantiques fleur bleue mettant en scène des amoureux hétéronormatifs? Très peu pour Jorie Pedneault, d’où un titre comme Polyamour.

«Je pense qu’il y a une volonté de déconstruire certaines affaires et mon but était de montrer qu’il y a des alternatives. En tant que société, nous sommes très dans la monogamie, mais il existe d’autres choses et on n’en parle pas», dit l’artiste de Québec, en marge de la parution du premier album de Narcisse, La fin n’arrive jamais.

Pas comme les autres

Arrivé deux ans après la présence de Narcisse en finale des Francouvertes, ce premier album se démarque aussi par ses références à la mythologie grecque (Pénélope, Icare), l’utilisation du spoken word et son approche documentaire, qui se traduit par des extraits d’entrevues réalisées par Jorie Pedneault avec des proches.

Publicité

Il rend aussi hommage au prénom que lui ont donné ses parents à la naissance sur la pièce Marjorie.

Sur scène, c’est tout aussi éclaté. La musique cohabite avec les performances théâtrales de Philipp Després et la peinture en direct de Gabriel Paquet et Pedneault.

Non aux compromis

Jorie Pedneault est lucide. Un projet comme Narcisse n’est pas, à priori, destiné à séduire les masses, même si toucher à plusieurs formes d’art représente un atout.

Si jamais le grand public découvre et adopte Narcisse, ce ne sera pas parce que son chef d’orchestre aura fait des compromis artistiques ou se sera transformé en panneaux publicitaires sur les réseaux sociaux.

«Je ne me battrai pas pour être mainstream, promet Jorie Pedneault. La raison pour laquelle je fais de la musique, c’est parce que j’ai envie de faire de l’art. Après ça, jouer la game de devenir influenceur en 2022, ça ne m’intéresse pas.»


L’album La fin n’arrive jamais est sur le marché. Narcisse est en spectacle le 30 septembre, à La charpente des fauves, à Québec, et le 8 novembre, au Ministère, dans le cadre de Coup de cœur francophone.

Publicité
Publicité