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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

L’entraîneur des Oilers ne reçoit pas le crédit mérité

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Photo portrait de Michel Therrien

Michel Therrien

2025-06-13T23:00:00Z
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La finale de la Coupe Stanley offre un spectacle absolument exceptionnel aux partisans, et il faut en remercier les joueurs. Mais n’oublions pas leurs instructeurs, qui accomplissent un boulot colossal.

Avec trois prolongations dans les quatre premiers matchs, nous avons été choyés jusqu’ici. D’ailleurs, à la suite d’une dégelée de 6 à 1 dans la troisième partie et la tourmente ayant marqué l’affrontement de lundi, la remontée des Oilers, jeudi, fut assez impressionnante. Les Panthers menaient 3 à 0 après une période et n’avaient pas le droit de perdre; leur défaite pourrait les hanter au bout du compte.

La dernière rencontre devrait faire taire ceux disant que Paul Maurice domine son vis-à-vis, Kris Knoblauch. Aussi, cette opinion vient me chercher, puisque je suis loin de la partager. Les deux hommes ne vivent pas des situations identiques et dirigent des formations assez différentes. En Floride, la direction a réalisé un travail incroyable pour amener de la stabilité, notamment devant le filet. À Edmonton, même si la présence des deux meilleurs joueurs de la Ligue nationale constitue un avantage majeur, Knoblauch n’a pas ce luxe. Il ne détient pas de gardien numéro 1 clairement établi, sa défense n’est pas supérieure à celle des Panthers, et il jongle constamment avec ses trios.

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Pourtant, cela n’a pas empêché les Oilers de vaincre les Golden Knights de Vegas et les Stars de Dallas en cinq matchs. Knoblauch est plus effacé que son adversaire Paul Maurice et ne dispose pas du même type d’effectif non plus. Selon moi, il ne reçoit pas le crédit mérité. La finale oppose deux excellents coachs ayant des défis différents, mais une seule mission, soit de gagner la coupe.

Maurice, qui, en Floride, s’est retrouvé au bon endroit au bon moment, doit être capable de soutirer le meilleur de ses troupiers malgré la qualité de son club. Quant à Knoblauch, il a souvent à déterminer celui qui jouera en compagnie de Connor McDavid et de Leon Draisaitl. Il prend des décisions judicieuses aujourd’hui qui ne le seraient pas nécessairement le lendemain. Par exemple, il n’était pas évident du tout de remplacer Stuart Skinner par Calvin Pickard après 20 minutes jeudi.

Plus rien ne tient!

Maintenant, il est impossible de prédire le reste de cette série où plus rien ne tient la route. Avec toutes ces remontées, le passionné de hockey est bien servi. J’ai choisi Edmonton en 6 avant la finale, mais essayez de prévoir ce qui surviendra dans le prochain match! Peu importe, le duel sera des plus excitants et il faut néanmoins s’attendre à ce que la fatigue représente un facteur indéniable samedi, d’autant plus que les deux équipes auront voyagé la veille.

Knoblauch n’aura pas le choix de revenir avec Pickard, invaincu en sept décisions dans les séries 2025. Le moment était parfait pour le retourner sur la glace, car le tout a changé le rythme de côté. Et c’est grâce à l’entraîneur-chef qui connaît le mieux son groupe et le caractère de son équipe. Il n’existe pas une meilleure personne pour cela.

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