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L'article provient de TVA Sports
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Leïla Beaudoin et son adversaire ont travaillé ensemble... pour se battre!

Leïla Beaudoin pourra enfin effectuer une première défense de son titre WBO International, le 27 juin, au Centre Vidéotron.
Leïla Beaudoin pourra enfin effectuer une première défense de son titre WBO International, le 27 juin, au Centre Vidéotron. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2025-04-23T20:56:47Z
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Parfois, pour qu’un combat ait lieu, il faut de longues semaines d’âpres négociations entre promoteurs et agents. Parfois, il suffit plutôt d’une petite conversation sur Instagram avec son adversaire pour que les choses débloquent.

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C’est littéralement la situation qu’a vécue la fierté du Témiscouata Leïla Beaudoin (12-1, 1 K.-O.), en vue de la première défense de son titre WBO International des superplumes contre la Française Elhem Mekhaled (17-3, 3 K.-O.), le 27 juin, au Centre Vidéotron.

Il aura fallu trois combats annulés successivement pour que Beaudoin en vienne finalement à une entente pour affronter l’ancienne championne du monde.

En décembre, quand Eye of the Tiger Management lui a proposé une liste d’adversaires, ses yeux demeuraient rivés sur Mekhaled. Celle-ci a d’abord accepté un combat avant de faire volte-face quelques jours plus tard pour une question de bourse.

C’était, du moins, les apparences. Or, il s’avère que les demandes salariales provenaient du gérant de la boxeuse française, à son insu.

«En février, elle m’a contactée par Instagram en me disant: “Salut, Leïla, j’aimerais savoir ce qui s’est passé avec notre combat.” Elle ne comprenait pas pourquoi tout était tombé à l’eau», a raconté Beaudoin en toute candeur.

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Un appel salutaire

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

Mekhaled et Beaudoin ont convenu de discuter davantage via l’application WhatsApp.

«Elle m’a dit que ce n’était pas vrai du tout qu’elle demandait trop d’argent et elle a fait les démarches pour briser le contrat avec son agent. Il avait fait malheureusement trop de magouilles avec elle et d’autres boxeuses», a indiqué Beaudoin.

Rien de tel, donc, que l’entraide féminine pour faire aboutir le projet qui stagnait.

«Ça m’a vraiment touchée», a confié Beaudoin.

«Les filles, on a déjà tellement de difficultés avec nos combats à se mettre sur la carte. On gagne moins d’argent que les gars. On essaie fort d’arriver à un équilibre salarial et de reconnaissance. Là, on s’est retrouvé avec un gérant qui essaie de rabaisser une femme et de profiter des petites bourses qu’on fait. J’ai trouvé ça très triste et je l’ai verbalisé à Elhem en lui disant que j’allais tout faire pour aider.»

Sur de bonnes bases

Ce sera donc une expérience unique, ce combat construit au départ sur une bonne base amicale.

La beauté de la chose pour Beaudoin, c’est que ses camps d’entraînement multiples en vue de combats avortés lui ont permis, dit-elle, de s’améliorer comme boxeuse.

«J’ai l’impression que le 27 juin, vous n’allez pas me reconnaître», a-t-elle lancé en conférence de presse.

Beaudoin ne joue pas à l’autruche et convient qu’il s’agit d’un combat risqué pour la trajectoire de sa carrière, mais elle ne changerait absolument rien au scénario.

«Je suis rendue là dans ma carrière et si je veux que les choses bougent, j’ai besoin de ça», a-t-elle résumé.

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