Deux ans de pandémie: Legault remercie les Québécois et commémore les défunts

Vincent Larin
Deux ans «jour pour jour» après le début de la pandémie, officiellement déclarée le 11 mars 2020 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le premier ministre François Legault remercie les Québécois pour leur «esprit de cohésion».
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Dans une lettre ouverte publiée vendredi, le chef caquiste honore la mémoire de milliers de Québécois et souligne la perte pour leurs proches «qui continuent de souffrir de leur absence».
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«Je me souviendrai toute ma vie de ces premières semaines, des points de presse quotidiens pour informer les Québécois, des longues journées et des longues nuits passées à me demander si l’on prenait les bonnes décisions», écrit le premier ministre, qui revient sur la gestion de la pandémie.
Contre nature
Ces points de presse où il a dit aux gens «quoi faire», François Legault s’en souvient comme d’un moment «contre nature» pour lui, quelqu’un qui est «partisan d’une plus grande autonomie des citoyens».
«Mais on a fait ce qu’il fallait pour sauver le plus de vies possible. Et je me souviens que les Québécois ont tout de suite compris la gravité de la situation. Je me souviens que, face au danger, la nation québécoise a réagi admirablement», poursuit-il.
En cette journée de commémoration, il affirme que les Québécois ont «réussi à renforcer rapidement notre système de santé en formant plus de personnel», «à garder nos écoles ouvertes pour minimiser les effets sur nos enfants» et à mettre en place «l’une des campagnes de vaccination les plus efficaces sur la planète».
«Le virus s’en est pris aux personnes les plus vulnérables, en particulier à nos aînés qui ont bâti le Québec. On a réussi à sauver ensemble des milliers de vies, mais on a aussi perdu trop de mères, de pères, de grands-mères, de grands-pères. On a perdu des frères, des sœurs, des amis», écrit François Legault.
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Cérémonie «plus sobre»
L’importante cérémonie tenue sur la colline parlementaire, à Québec, l’an dernier, n’aura toutefois pas lieu vendredi.
Le gouvernement a fait le choix d’une cérémonie «plus sobre, par respect pour les familles et les proches des victimes et pour tous les Québécois qui ont à nouveau été durement éprouvés par la pandémie», a indiqué l’attaché de presse de François Legault, Ewan Sauves.
Le drapeau national sera toutefois mis en berne sur la tour du Parlement, sur les édifices gouvernementaux, sur les bureaux du Québec au Canada et sur les bureaux des délégations à l’étranger.
Une façon de faire somme toute «peu courante, puisqu’elle représente le deuil collectif», ajoute Ewan Sauves. «Cette année, nous souhaitons inviter les Québécois à consacrer cette journée au devoir de mémoire qui s’impose à partir de maintenant. Ce devoir de mémoire, nous le devons aux victimes et à leurs proches, mais aussi pour l’épreuve collective que nous avons traversée comme nation», ajoute-t-il.