François Legault envisage déjà un troisième mandat comme premier ministre du Québec


Geneviève Lajoie
La pandémie ayant grugé 19 mois de son règne, François Legault est décidé à réaliser un second mandat comme premier ministre du Québec, et peut-être même un troisième.
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Les aspirants chefs caquistes devront être patients. François Legault n’a pas l’intention de quitter la scène politique à court terme.
« J’ai décidé, je vais rester au moins un autre mandat [...] peut-être même un autre après », a-t-il lancé mardi, en conférence de presse à l’Assemblée nationale. Si la santé est bonne, évidemment.
À l’origine, lorsqu’il a fondé la CAQ, François Legault pensait revenir en politique pour une période maximum de 10 ans. Mais il n’avait pas prévu en passer six dans l’opposition avant de prendre le pouvoir.
La pandémie a changé les plans
« À l’époque, je pensais que je serais tout de suite premier ministre et je ferais 10 ans comme premier ministre. Pour l’instant, j’ai juste trois [ans] de faits », a-t-il glissé aux journalistes.
La COVID-19 a également changé le plan de match de son gouvernement.
« Vous pouvez vous imaginer, quand je me suis présenté en 2018, ce n’était pas pour gérer la pandémie. Disons que j’ai d’autres objectifs... »
François Legault souhaite léguer un Québec plus fier et aussi prospère que ses voisins.
Il refuse d’accepter que le Québec soit moins riche que l’Ontario et que le reste de l’Amérique du Nord.
« J’aimerais que les Québécois soient encore plus fiers d’être Québécois », insiste-t-il.
Le legs de la loi 21
C’est pour cette raison qu’il a créé les Espaces bleus, un réseau de lieux culturels et patrimoniaux pour promouvoir notre héritage culturel.
Il inclut dans ce legs la loi 21 interdisant les signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité, ainsi que son projet de réforme de la loi 101.
« Je suis là pour faire des changements, donc on a fait des changements, puis il y a encore des changements à faire au Québec. »