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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Legault en mode «écoute» en vue d’un important remaniement ministériel

Le premier ministre en quête de propositions de changements

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2025-08-13T14:48:18Z
2025-08-13T19:28:52Z
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À l’approche d’un remaniement ministériel majeur, «écoute» et «humilité» sont les deux mots-clés pour François Legault. «Très déçu» du résultat dans Arthabaska, où son parti n’a récolté que 7% des voix, le premier ministre est en quête de propositions de changements pour relancer son gouvernement, qui est en chute libre depuis plusieurs mois dans les sondages.

• À lire aussi: Arthabaska: le Parti Québécois remporte une autre élection partielle

«Je pense que c’est le temps pour moi d’abord de faire preuve d’humilité et d’écouter les citoyens», a déclaré le premier ministre, à son arrivée au Conseil des ministres, qui se réunissait pour la première fois à Québec depuis la pause estivale.

Dès le lendemain de la défaite cinglante de son parti dans l’ancienne circonscription du démissionnaire Éric Lefebvre, remportée haut la main par le Parti Québécois, le chef caquiste est allé dans un restaurant de Québec pour écouter les doléances de quelques citoyens. L’opération s’est déroulée à l’abri des médias, qui n’avaient pas été invités.

«Aujourd’hui, je vais écouter les ministres, demain, les députés, a expliqué M. Legault, avant une rencontre avec ses ministres qui duré toute la journée.

Le chef caquiste a également réuni l'ensemble de ses députés lors d'un souper, mercredi soir, et les retrouvera en caucus jeudi, à l'Assemblée nationale.

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«J’ai la chance d’avoir 86 députés qui ont écouté les citoyens tout l’été. Et puis je veux les entendre, surtout, incluant sur les commentaires négatifs, sûrement, qu’ils ont eus cet été.»

Déjà plusieurs rencontres

Le premier ministre ayant annoncé dès le début de l’été qu’il remanierait de façon importante son cabinet, les ministres ignorent s'ils conserveront leurs postes. Certains ont déjà indiqué quel nouveau défi pourrait les intéresser.

«J’ai commencé déjà depuis un mois à rencontrer un par un les ministres, pour voir s’il y a d’autres ministères qui les intéressent, par exemple», a raconté M. Legault.

Le chef caquiste a aussi discuté avec d’autres membres de son caucus, qui n’ont pas de siège à la table du Conseil des ministres.

Plusieurs «ont des propositions de changement», a constaté le chef de la CAQ. «Je vais prendre les semaines qui viennent pour digérer ça, [...] je veux prendre le temps d'ajuster notre plan, nos priorités», a dit M. Legault, qui prévoit toujours se présenter en 2026.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, croit que la CAQ doit aussi travailler à communiquer les accomplissements de son gouvernement depuis 2018.

«On en a des résultats, on doit leur démontrer ce qu’on a fait dans le passé», a dit Mme LeBel.

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Comme François Legault, elle croit que l’efficacité de l’État fait partie de l’ADN de la CAQ. «Les gens veulent plus de résultats concrets», constate la députée de Champlain, qui veut travailler en ce sens avec ses collègues.

Efficacité de l’État

À l'instar des autres ministres, elle laisse le soin au premier ministre de décider de son remaniement et se dit prête à rester au Trésor s’il le faut.

«Il reste du travail», a indiqué de son côté le ministre de la Santé, Christian Dubé, qui a rencontré M. Legault dans les dernières semaines.

«Je lui ai dit que c’était le plus beau défi qu’il m’avait donné, de relever le réseau de la santé», a-t-il raconté. «Il faut savoir que j’ai été nommé au début de la pandémie et je pense qu’avec du recul, je vais avoir été le ministre qui a été le plus longtemps à la Santé depuis des dizaines d’années, a souligné M. Dubé. Puis ça, c’est un privilège.»

Doute

«Ç’a été un honneur de servir les Québécois», a lancé à son tour la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, laissant planer le doute sur son avenir au sein du Conseil des ministres. Invitée à préciser son propos, «vous le savez, on anticipe des changements», a laissé tomber la ministre responsable de la région de la Côte-Nord.

Devenu ministre de la Cybersécurité et du Numérique après la démission d’Éric Caire, en février dernier, Gilles Bélanger tient visiblement à rester en poste.

«Je suis sur mon X puis je veux que les projets soient bien gérés et puis que ça soit fait dans les règles de l'art», a indiqué le député d’Orford.

-Avec la collaboration de Geneviève Lajoie

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