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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

L’effet St-Louis et Lecavalier

Photo d'archives
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Photo portrait de Jean-Charles Lajoie

Jean-Charles Lajoie

2022-02-23T10:00:00Z
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Le Canadien a déchaussé les Leafs. Je ne me tannerai jamais de ça. Il fait toujours bon ridiculiser le club de Toronto. Trois victoires de suite pour le CH après trois défaites en rangée lors de la venue de Martin St-Louis. Il y a un effet, indéniablement. J’y reviens...

Juste un mot sur le gain à sens unique de lundi soir à Montréal. Il n’y a pas si longtemps, le CH était sorti du match rapidement. Cayden Primeau ou Samuel Montembeault se faisaient ouvrir bêtement et le sort en était jeté. Primeau est parti se rebâtir à Laval, l’increvable Andrew Hammond s’est amené et Montembeault s’est relancé. 

Lundi, Petr Mrazek avait l’air d’un gardien du CH il n’y a pas si longtemps. Il a littéralement donné les buts de Cole Caufield et Mike Hoffman. Ça portait le score à 3 à 0 Montréal en début de deuxième et le match était scellé. 

« Nomme-moi un bon gardien de but je vais te nommer un bon coach. » 

Voilà ce qu’ont toujours soutenu Michel Therrien et Bob Hartley. Dominique Ducharme était un bon coach avec Carey Price devant le filet. Montembeault et Hammond n’ont cédé que six fois sur 96 tirs lors des trois dernières rencontres. Trois victoires.

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  • Écoutez l'édito de Jean-Charles Lajoie diffusé chaque jour en direct 12h50 via QUB radio :

La confiance de Caufield

Mais il y a bel et bien un effet Martin St-Louis. La structure est différente. Elle plaît davantage aux joueurs actuels. Le coach semble s’être réincarné en Cole Caufield. L’effet le plus palpable se trouve dans le jeune numéro 22. La confiance est la clé de tous les joueurs de hockey. Davantage des joueurs de talent. Le projet Caufield est déjà une réussite éloquente de St-Louis. Autant que le projet Jeff Petry. Je ne sais trop ce que le coach a dit à l’énigmatique Américain, mais Petry ressemble au défenseur qui pouvait rêver d’une nomination au trophée Norris il y a 13 mois...

Il faudra valider sur 20-25 matchs. Ne soyons pas dupes. Chaque changement d’entraîneur-chef apporte un regain à une équipe en cours de saison. Mais les nombreux exemples de la campagne en cours tendent à démontrer que l’effet s’estompe au bout de 15-20 matchs. Chasser le naturel...

  • Écoutez aussi en balado l'émission de JiC de TVA Sports diffusée chaque jour en direct 19 h 30 via QUB radio :

Un Canadien ré-énergisé

Bref, le meilleur scénario est possiblement en train de s’écrire sous nos yeux... Un CH renouvelé, ré-énergisé. Un club excitant qui aligne quelques victoires. Des jeunes pris en main, heureux dans le progrès et productifs. Un coach qui offre des conférences de motivation et de coaching gratuites à tout le monde lors de chacun de ses points de presse. De la demande pour des billets contre toute attente.

Et des négociations de transactions qui vont néanmoins se poursuivre. Des transferts d’effectifs qui ralentiront la progression au classement sans pour autant nuire à la progression du contingent autour duquel veulent construire le tandem Jeff Gorton et Kent Hughes.

Autrement dit, tout va assez bien merci. Vincent Lecavalier devient un lobbyiste de premier ordre pour le CH. Martin St-Louis semble autant aimer diriger qu’il aimait jouer. L’équipe offre une opposition digne, du jeu inspiré et spectaculaire. Le vent est subitement bon. Très bon. Et puis la paire Gorton-Hughes s’efface derrière Lecavalier et St-Louis, deux légendes, deux hommes forts et deux gagnants. C’est un signe d’intelligence.

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