L’éclosion de Montembeault: le gardien québécois a fait des pas de géant cette saison


Jonathan Bernier
« On a fait de grands pas vers l’avant cette saison. Du côté individuel, le développement qu’on a pu faire avec certains joueurs nous permet d’avoir plus d’informations pour l’an prochain. C’est encourageant. »
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En écoutant Martin St-Louis projeter son équipe vers l’avenir, on pense évidemment à Cole Caufield, la prochaine supervedette de l’équipe. Ou à Kaiden Guhle, Jordan Harris et Arber Xhekaj, qui devraient constituer un noyau fort de la défense de l’équipe. Le nom de Rafaël Harvey-Pinard, auteur de 14 buts en seulement 32 matchs, nous vient également à l’esprit.
Peut-être parce qu’il roule sa bosse depuis un peu plus longtemps ou parce qu’il n’est pas un produit issu du repêchage de l’organisation, on a tendance à oublier Samuel Montembeault.
Pourtant, s’il y en a un qui a fait des pas de géants cette saison, c’est bien lui.
Avec encore six matchs au calendrier, le gardien de 26 ans disputera possiblement le même nombre de matchs que la saison dernière (38). Sur le plan des statistiques, toutefois, c’est le jour et la nuit.
Il affiche déjà 15 victoires au compteur, ce qui est près du double de sa meilleure récolte (8). De plus, il pourrait clore la saison avec un taux d’efficacité supérieur à ,900 pour la première fois de sa carrière.
On peut pratiquement parler d’une année d’éclosion.
« Je suis content de ma progression, a-t-il indiqué, au terme de l’entraînement du Canadien. Au début de la saison, j’avais fait part de mon désir d’afficher plus de constance. Je pense que ça a été beaucoup mieux. »

Maintenant le numéro un?
À certains moments pendant l’hiver, l’entraîneur-chef du Canadien a tenu à spécifier que Jake Allen était son gardien numéro un. Un titre qui ne lui a pas encore été officiellement retiré.
Cependant, le Québécois voit de l’action comme jamais. Il a été envoyé dans la mêlée dans six des 10 derniers matchs, obtenant même cinq départs consécutifs. Du jamais vu pour lui avec Allen en santé.
« Je suis vraiment content. Surtout qu’au début de l’année, il y avait une constance: deux matchs pour lui, un match pour moi, a-t-il rappelé. Depuis sa blessure, je joue plus. Ça a aidé ma progression. »
On le sent également plus confiant devant son filet. L’ardeur qu’il met au travail lorsqu’il foule la patinoire en compagnie d’Éric Raymond, l’entraîneur des gardiens, y est assurément pour quelque chose.
Cela dit, on peut également se demander si avoir en poche un contrat valide pour deux saisons, pour la première fois de sa carrière, ne lui a pas permis d’arrêter des rondelles avec un stress de moins sur les épaules.
« On arrive à la fin de l’année et je commence à peine à y penser. Par contre, je me rends compte que cet été, j’aurai simplement à me concentrer sur ma préparation. Ça fait plaisir d’avoir du soutien pour deux saisons. »
Un plaisir sans doute réciproque de la part de Kent Hughes. Car cette éclosion pourrait lui permettre d’explorer certaines avenues. Comme celle de pouvoir, si le moment lui semble propice un jour, transiger les services d’Allen, dont l’empreinte salariale passera de 2,875 M$ à 3,85 M$ la saison prochaine.