Chaque année, plus de 600 Québécois sont hospitalisés à cause du zona, un virus plutôt méconnu, mais qui peut causer des douleurs insupportables. 

Diane Dulac-Terlier a contracté le zona une première fois en 2019. Elle compare ses effets à une brûlure constante au corps. 

«C'est comme être brûlé au fer chaud répétitivement, sans arrêt, explique la dame de 62 ans à TVA Nouvelles. Dans mon cas à moi, ça s'est propagé extrêmement rapidement. Je me suis retrouvée à l'hôpital en une demi-heure.»

L'éruption et les vésicules étaient bien visibles lors d'une radiographie et elles ont provoqué des lésions.

Le virus est disparu au bout d'un mois, mais il l'a incommodée une fois de plus en 2020.

«J'ai encore des douleurs de la deuxième fois, à la cuisse gauche. Le zona, c'est la réapparition de la varicelle que vous avez eue dans votre enfance.»

Maladie silencieuse

Ce qui inquiète les patients qui en souffrent, c’est que le zona est une maladie silencieuse, qui ne part pas complètement.

«En fait, la maladie est encore là, mais en mode silencieux. Alors le virus va rester caché dans la moelle épinière. Si on l’attrape très, très tôt au début, les traitements vont être beaucoup plus efficaces», explique la Dre Huu Tram Anh Nguyen, anesthésiste à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

La maladie survient surtout chez les plus de 50 ans, et davantage chez les 70 ans. Les personnes de 18 ans et plus immunosupprimées sont aussi à risque.

Les patients de 70 ans et plus ont une chance sur deux de demeurer avec de la douleur pendant des années. C'est malheureusement l’une des causes de suicide chez les personnes âgées.

Personnes à risque

Chaque année, 27 000 Québécois sont atteints du zona. On compte 600 hospitalisations et 10 décès, principalement chez les personnes de 80 ans et plus.

Étienne Patenaude-Charbonneau a 41 ans et il est en santé après avoir été foudroyé par le zona en 2017.

«Ç’a commencé dans le dos. Trois petits boutons. Trois jours plus tard, j'avais tout le long du nerf et j'avais des cloques vraiment énormes. 

«La douleur a commencé à peu près trois jours plus tard. Et j'ai eu de la douleur pendant un an. Moi, c'était toutes les deux minutes. Ça faisait un gros choc électrique.»

L'Institut national de santé publique évalue à 25 millions$ par année les coûts du zona sur le système de santé. Il recommande que la vaccination soit gratuite au Québec pour les personnes à risque.

On estime qu'il y a 10 à 20% des personnes en haut de 50 ans qui ont eu au moins une dose de vaccin contre le zona. Entretemps, ceux et celles qui le souhaitent peuvent recevoir le vaccin en clinique ou en pharmacie pour près de 200$