Le Village est-il devenu un ghetto pour les itinérants et les toxicomanes?
TVA Nouvelles
Le problème de sécurité dans le quartier du Village ne date pas d’hier et s’est accru au fil des années, notamment à cause de l’inaction de la Ville de Montréal, affirme le notaire Steve Samson. Selon lui, la trop forte concentration des ressources communautaires fait en sorte que les résidents se sentent pris en otages.
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Ce dernier, qui vit et travaille dans le Village, ne compte plus les graffitis, les méfaits publics, les entrées par effraction et les vitres brisées dans son quartier.
«On se retrouve avec des toxicomanes qui ne se gênent pas pour consommer et vendre leur drogue devant tout le monde, qui s’installent carrément sur le trottoir, devant des entrées de commerces», a mentionné Steve Samson en entrevue à LCN.
«Ça m’est arrivé à plusieurs reprises d’arriver au bureau ou chez moi et on a uriné sur ma porte», a-t-il ajouté.
- Écoutez l'entrevue avec un commerçant et Josefina Blanco de la Ville de Montréal à l’émission de Philippe-Vincent Foisy via QUB radio :
Un ghetto communautaire?
Le notaire, dont la majorité de sa clientèle habite dans le Village, estime que le statu quo n’est plus tolérable.
«Les touristes et les visiteurs ne veulent plus venir dans le Village», clame-t-il.
Or, les demandes répétées à la Ville de Montréal au fil des années n’ont trouvé aucune réponse de la part de l’administration Plante, affirme M. Samson.
«Il y a comme une volonté politique, on dirait, de pelleter cette problématique-là, qui doit être adressée. Je ne suis pas en train de dire qu’il ne faut pas s’en occuper, mais on ne peut pas juste concentrer toutes les ressources communautaires dans un seul quartier», soutient Steve Samson.
«La vision actuelle de l’administration est une vision très communautaire», ajoute-t-il.
Ce dernier souhaite voir la ville et le gouvernement du Québec offrir davantage d’aide pour lutter contre l’itinérance et la toxicomanie, mais surtout que cette aide soit répartie dans d’autres quartiers.
Selon M. Samson, les itinérants et toxicomanes ont bien peu de ressources dans les autres secteurs de la ville.
«Ils vont se rendre là où les ressources sont. Ça ne sert à rien de vouloir tout compacter ces ressources-là dans notre quartier. Ça fait juste une explosion; la cohabitation ne peut pas se faire», clame le notaire.
- Écoutez l'entrevue d'Alexandre Dubé avec Sonia Côté, PDG de l'organisme Le Chaînon via QUB radio :
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