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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Un boucher aurait eu 250 000$ de cocaïne en sa possession

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Kate Tremblay | TVA Nouvelles

2022-04-20T22:03:54Z
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L’enquête sur la remise en liberté d’un homme arrêté lors d’une perquisition de stupéfiants le 6 avril dernier dans une boucherie de Saint-Honoré, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, s’est poursuivie mercredi avant le verdict qui devrait être rendu vendredi.

C’est dans le plafond suspendu de la salle des employés de la Boucherie chez Le Gros que les policiers ont mis la main sur cinq kilos de cocaïne, a-t-il été possible d’apprendre mercredi matin au Palais de justice de Chicoutimi.

«Cinq kilos de cocaïnes dans une seule et même saisie, je vous confirme que c’est une saisie majeure», a indiqué le représentant du directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Michaël Bourget.

Félix Bélisle, arrêté lors de cette frappe policière et accusé de possession de stupéfiants dans le but d’en faire le trafic, est un employé de la boucherie. Le commerce ouvert en janvier appartient à sa conjointe.

M. Bélisle a rappelé au tribunal que l’entreprise est en pleine croissance et qu’il fait entre 60 et 90 heures par semaine.

Il a affirmé l’importance pour lui de continuer à y travailler pendant les procédures judiciaires et s’est engagé à le faire sous diverses conditions.

Quelques jours avant son arrestation, Bélisle a fait l’objet d’une filature.

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Il se serait rendu à quatre reprises dans un rang où il n’y a aucune résidence à proximité pour y rencontrer une autre personne, selon les informations divulguées mercredi matin devant la cour.

Il aurait aussi déclaré aux policiers qui l’ont arrêté, «je sais comment ça marche. Je vais faire mon temps.»

Mais pour son avocat, Me Julien Boulianne, il ne s’agit pas d’une preuve de sa culpabilité ni d’un aveu.

Le criminaliste a préféré attendre la décision du juge qui sera rendue vendredi avant de commenter.

«Le débat sera effectivement à savoir qui a mis la cocaïne là», a précisé Me Bourget. «L’argument de la défense, c’est de dire qu’on ne peut pas tirer de conclusions sur ce qui a été dit, que l’accusé voulait parler d’autres choses. Peut-être qu’il viendra dire éventuellement que ce n’est pas ça qu’il voulait dire, mais pour nous, c’est un aveu de M. Bélisle qui a été mis en preuve aujourd’hui.»

La défense a soutenu devant le tribunal que la preuve au dossier est toujours incomplète et qu’à ce stade-ci, rien n’indique que Félix Bélisle est impliqué dans le trafic de stupéfiants.

«Quand on parle de cinq kilos, [...] c’est certain que c’est difficile de penser que ce serait pour sa consommation personnelle», a affirmé Me Bourget.

Le procureur a assuré que les éléments de preuve manquants au dossier seront remis à la défense dans deux semaines environ.

Félix Bélisle, 35 ans, a déjà été condamné à 30 mois d’emprisonnement pour des infractions similaires en 2011, à la suite de l’opération policière «Pastille».

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