Le Venezuela accuse Washington de «séquestrer» 18 enfants de migrants

AFP
Lundi, le Venezuela a accusé les États-Unis de «séquestrer» 18 enfants vénézuéliens après les avoir séparés de leurs parents lors des expulsions de personnes en situation irrégulière ces derniers mois.
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Les enfants ont entre 1 et 12 ans et il est difficile de déterminer depuis quand ils ont été séparés de leurs parents, dont beaucoup sont déjà au Venezuela après avoir été expulsés des États-Unis, selon les éléments communiqués par Jorge Rodriguez, le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne.
«Nous sommes ici pour dénoncer» que 18 enfants sont «séquestrés aux États-Unis d’Amérique», a déclaré M. Rodriguez lors d’une conférence de presse. Ils ont été «séparés de leurs mères, de leurs pères, de leur famille, de leurs grands-parents, emmenés dans des institutions où ils ne devraient pas être».
Il assure avoir «des échanges fréquents» avec l’administration du président Donald Trump pour exiger leur retour.
«Nous leur avons toujours dit: “Rendez-nous nos garçons et nos filles”», a-t-il affirmé. «Non seulement ils n’ont commis aucun crime, mais leurs mères, qui sont ici pour beaucoup d’entre elles, leurs pères non plus, n’ont commis aucun crime pour mériter ce châtiment brutal d’être séparés de leur fille, de leur fils, de leur petit-fils ou de leur petite-fille», a souligné M. Rodriguez.
En dépit de la rupture des relations diplomatiques entre le Venezuela et les États-Unis en 2019, l’administration Trump a réussi à conclure un accord avec le gouvernement de Nicolas Maduro pour expulser des centaines de Vénézuéliens vers leur pays.
Dans ces vols, des enfants sont arrivés sans leurs tuteurs, selon le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello, responsable de l’accueil des personnes expulsées.
En avril, le Venezuela avait dénoncé avec véhémence la séparation d’une enfant de deux ans de ses parents. Envoyée par Washington à Caracas mi-mai, la fillette avait été accueillie en grande pompe et même reçue au palais présidentiel.
Les autorités américaines ont indiqué que les «deux [parents] sont membres du Tren de Aragua», un gang vénézuélien de dimension internationale. La mère de la fillette avait nié ces accusations.
Le Venezuela réclame également la remise en liberté de quelques 200 de ses citoyens qui ont été expulsés des États-Unis vers une prison de haute sécurité au Salvador, accusés d’être membres du Tren de Aragua.