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L'article provient de Bureau d'enquête

Le tueur en série Robert Pickton aurait été agressé par un dangereux récidiviste

Martin Charest est soupçonné de lui avoir enfoncé un manche à balai dans le nez

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Photo portrait de Félix Séguin

Félix Séguin

2024-05-22T19:30:00Z
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Le détenu qui aurait blessé gravement le tueur en série Robert Pickton à la prison de Port-Cartier la fin de semaine dernière en lui enfonçant un manche de balai dans le nez possède une longue feuille de route criminelle.

Selon les informations obtenues par notre Bureau d’enquête, Martin Charest pensait rendre service à la population en tabassant sévèrement le tueur en série.

Pickton purge une sentence de prison à vie pour avoir tué six femmes en Colombie-Britannique entre 1997 et 2002. Il est soupçonné d’une cinquantaine de meurtres au total, ce qui en fait l’un des pires criminels de l’histoire du pays.

POIGNARDÉ DANS LA SALLE COMMUNE

Les deux hommes se trouvaient près de la salle commune du Pavillon L dimanche dernier lors de l’agression lorsque Charest l’aurait d'abord poignardé deux fois à la gorge avec un pic artisanal.

Capture TVA NOUVELLES
Capture TVA NOUVELLES

Alors que les agents correctionnels accouraient vers le blessé, l’assaillant s’est réfugié dans un petit local de rangement pour y trouver un balai. Les agents correctionnels ont essayé de le neutraliser, sans succès.

  • Écoutez le segment judiciaire avec Félix Séguin via QUB :

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C’est en cassant le manche du balai que Charest aurait réussi à poursuivre le passage à tabac de l’homme de 74 ans en lui transperçant la paroi nasale et enfonçant l’objet jusqu’au crâne.

Le détenu a été transféré dans un hôpital de Québec où les médecins l’auraient plongé dans un coma afin de stabiliser le patient. Il y repose toujours dans un état critique, mais stable.

LONGUE FEUILLE DE ROUTE CRIMINELLE

L’agresseur a lui-même une longue feuille de route criminelle. Martin Charest cumule les sentences de prison depuis 1991.

L’homme de 51 ans qui s’est lui-même attribué le surnom de «Spike» s’en est pris à de nombreuses reprises à des codétenus dans le passé selon nos informations.

Au cours des trente dernières années, Charest a été accusé de voies de fait avec lésion, agression armée, vols qualifiés, possession d'armes, recel et possession de stupéfiants. Sa plus récente condamnation remonte à 2022 où il avait été reconnu coupable d'une série d'accusations d'avoir proféré des menaces et de harcèlement criminel.

«C’est un gars paranoïaque qui ne veut pas sortir de prison. Il va tout faire pour y rester et se valoriser entre les murs», raconte une source près de l’enquête menée par la Sûreté du Québec.

-Avec la collaboration d'Ian Gemme

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