Le triste objectif de Poutine
Normand Lester
L’invasion russe de l’Ukraine entre maintenant dans son troisième mois sans qu’on puisse envisager une fin des hostilités, qui vont avoir de plus en plus de répercussions sur la planète entière.
La guerre a fait des milliers de victimes civiles souvent tuées dans des circonstances horribles, provoquant un exode de réfugiés comme l’Europe n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale.
Helena Kennedy, une avocate chargée de rassembler des preuves de crimes de guerre en Ukraine, a déclaré à la chaîne britannique Sky News que les troupes russes avaient l’« autorisation tacite » de violer des Ukrainiennes.
Bouter les Russes dehors
Les Ukrainiens affirment que la guerre ne prendra fin que lorsque les troupes russes se retireront complètement du pays. Les États-Unis et l’OTAN apportent un soutien grandissant à l’Ukraine pour qu’elle puisse y arriver. Le Canada vient d’y envoyer de l’artillerie lourde.
Les Américains ont jusqu’ici alloué 3,4 milliards de dollars d’aide militaire pour développer et réapprovisionner l’arsenal ukrainien.
La visite des secrétaires américains d’État et de la Défense à Kyïv montre la détermination de Washington à fournir aux Ukrainiens les armes lourdes et les équipements avancés pour non seulement repousser l’offensive russe dans le Donbass, mais la chasser d’Ukraine complètement (voir encadré explicatif ci-dessous).
Enclavée et non viable
L’objectif de Poutine demeure la destruction de l’Ukraine en tant qu’État. Rendre l’Ukraine non viable économiquement.
Dans l’est du pays, la Russie veut s’emparer de son cœur industriel.
Au sud, Moscou veut couper son accès à la mer Noire, privant l’Ukraine de sa capacité à exporter sa production agricole, une source de revenus majeure pour Kyïv.
