Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Le toit va attendre au stade IGA

Partager

Mylène Richard

2024-08-11T17:42:34Z
Partager

Malgré la pluie qui fait des siennes depuis deux ans durant l’Omnium Banque Nationale de Montréal, aucun projet de toit sur le stade IGA à court terme n’est sur la table.

En fait, le ministre Pierre Fitzgibbon a confirmé que Québec n’avait pas reçu de demande officielle. De passage dimanche au tournoi, il a annoncé que près de 3 millions$ seront octroyés afin de faire une mise aux normes des structures existantes en vue de l’expansion de l’événement, qui passera de 56 à 96 athlètes, ainsi que de 10 à 12 jours, l’été prochain.

«Je sais que c’est très attendu, mais ces sommes ne sont pas dédiées au toit du stade IGA, a-t-il indiqué. On est conscient que ça peut générer une certaine déception, mais je vous rassure, c’est un projet pour lequel on demeure ouvert.»

«L’objectif est de déposer un projet dans la prochaine année», a confirmé la directrice du tournoi montréalais, Valérie Tétreault.

Elle soutient que les études en lien avec un stade qui aura bientôt 30 ans et dont la partie sud date de 1969 ne sont pas terminées.

Valérie Tétreault et le ministre Pierre Fitzgibbon lors d'une conférence de presse, dimanche, au stade IGA.
Valérie Tétreault et le ministre Pierre Fitzgibbon lors d'une conférence de presse, dimanche, au stade IGA. Photo Martin Chevalier

Publicité
L’expérience affectée

Vendredi, un déluge a provoqué l’annulation de la journée. Plusieurs joueurs ont disputé deux matchs samedi et dimanche. Il est aussi possible qu’un finaliste ait cinq duels en trois jours dans le corps. Rien pour aider le spectacle. L’an dernier, Liudmila Samsonova n’a eu que deux heures de repos entre sa demi-finale et la finale, qu’elle a perdue sèchement 6-1 et 6-0.

«Ça peut affecter un peu l’expérience [des joueurs]. Ils sont très conscients que c’est hors de notre contrôle et que ça fait partie des possibilités», a mentionné Mme Tétreault.

Elle admet tout de même que c’est une «opportunité ratée de pouvoir garantir des matchs à des touristes qui ont des billets».

L’ATP et la WTA n’exigent toujours pas que les tournois de catégorie Masters 1000, juste en dessous des Grands Chelems, possèdent un court couvert. Mais ça pourrait venir plus vite que l’on pense, tout comme les demandes des réseaux de télévision internationaux, avec les changements climatiques.

«Depuis que je suis directrice [deux ans], la tendance n’est pas bonne!» a blagué Mme Tétreault, qui a constaté que même si cette année, ce sont les hommes en action à Montréal, «le nom qu’on retient est Debby», faisant référence aux restes de la tempête qui s’est abattue sur Montréal.

Terrains à reconstruire

Pour le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, responsable du Développement économique régional, de la Métropole et de la région de Montréal, la demande d’aide pour un toit (on parlait de 70M$ en 2019) concerne le tourisme, l’économie, les sports et même les régions.

«Elle sera bien considérée parce que ça fait rayonner Montréal comme une ville sportive. On est un des neuf tournois Masters 1000, on n’a pas le goût de sortir de cette catégorie», a soutenu M. Fitzgibbon.

Le total de 3M$ provient de deux programmes, dont 900 000$ du Fonds signature métropole. L’argent servira à reconstruire les courts 2, 3 et 4 d’ici l’été prochain, ainsi qu’à notamment rénover les douches et les vestiaires, à aménager des murs de frappe et des terrains de pickleball et de mini-tennis.

Il faudra aussi trouver une solution parce qu’il manque deux terrains d’entraînement selon les standards de l’ATP pour les tournois de 12 jours.

«On a fait une demande de dérogation qui nous a été accordée pour 2025 et 2026, a expliqué Mme Tétreault. Ça vient avec la condition de trouver un site satellite», ce qui n’est pas prévu dans les 3M$.

Publicité
Publicité