Le tireur du Dooly's à Chicoutimi écope de 7 ans de prison
Jean Houle
Plus de trois ans après avoir fait feu sur un homme dans le stationnement du restaurant Dooly's de Chicoutimi, le tireur a été condamné, mardi, à une peine de sept ans de pénitencier.
Marc-Antoine Tremblay, aujourd'hui âgé de 27 ans, a encaissé la sentence la tête basse.
«C’est un message clair que les crimes avec l’utilisation d’une arme à feu seront sévèrement punis», a commenté le directeur des poursuites criminelles et pénales au dossier, Me Sébastien Vallée, qui avait proposé une peine de huit ans de prison ferme.
Marc-Antoine Tremblay avait déjà été condamné à des travaux communautaires pour port d’arme et possession de stupéfiants alors qu’il était encore mineur, en 2014.
Le soir du 19 mars 2022, peu après minuit, le Jonquiérois s’est disputé avec un client à l’intérieur du Dooly’s. Il est ensuite sorti, et a vu cet homme, accompagné de ses amis, courir vers lui dans le stationnement.
Son réflexe: sortir son arme de calibre .22 et tirer en direction de l’homme.
«La preuve vidéo est très claire», a précisé Me Vallée.
M. Tremblay a pris la fuite et est resté introuvable pendant deux mois avant de se rapporter aux policiers.
Il n’a pas témoigné à son procès, mais lors des observations sur la peine, il a allégué que le tir avait été accidentel. Il justifiait la possession de son arme par des rumeurs selon lesquelles des membres du crime organisé voulaient s’en prendre à lui.
La juge Sonia Rouleau a rejeté sa défense, soulignant qu’en se rendant dans un bar à une heure aussi tardive, l’accusé s’exposait lui-même. Les facteurs aggravants ont pesé plus lourd dans la balance.
La victime, atteinte à l’aine, a dû être opérée d’urgence pour extraire le projectile. Elle a été en arrêt de travail pendant six semaines. L’homme souffre toujours de douleurs persistantes, et sa crainte l’a poussé à installer des caméras de surveillance à son domicile.
En juin 2022, quelques semaines après son arrestation, M. Tremblay a obtenu une remise en liberté. Mais il a de nouveau été arrêté au printemps 2023, dans le cadre d’une vaste opération policière. Il est détenu depuis. La peine imposée aujourd’hui ne tient compte que des jours de détention liés aux événements du Dooly’s. Il lui reste donc exactement six ans, onze mois et dix jours à purger.
Les procédures dans l’autre dossier, qui implique des stupéfiants et une autre arme à feu, ne sont pas terminées.