Le successeur de Sophie Brochu devra faire croître Hydro-Québec, dit François Legault
Gabriel Côté
Le successeur de Sophie Brochu devra faire croître Hydro-Québec et avoir de l’expérience en gestion de grandes organisations pour satisfaire aux exigences de François Legault.
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«Je cherche quelqu’un évidemment qui va être en mode développement, étant donné qu’il faut augmenter de 50% la capacité d’Hydro-Québec, quelqu’un évidemment qui est capable de travailler en équipe (...), donc une personne qui a déjà géré des grandes organisations», a affirmé le premier ministre lors d’une conférence de presse au parlement, mercredi.
Sophie Brochu a annoncé mardi qu’elle quittera le 11 avril prochain la présidence de la Société d’État. Dans les prochaines semaines, le conseil d’administration d’Hydro-Québec aura donc à faire des recommandations au gouvernement, qui seront ensuite examinées par le conseil des ministres. À noter que le gouvernement doit également trouver une nouvelle personne pour présider le conseil d’administration d’Hydro-Québec, alors que la présidente actuelle, Jacynthe Côté, a elle aussi annoncé son départ.

Alors que la relation entre Pierre Fitzgibbon et Sophie Brochu paraissait tendue, le superministre du gouvernement Legault a assuré que celle-ci était en fait «très cordiale», balayant du revers de la main l’hypothèse que ses rapports avec la grande patronne d’Hydro-Québec aient pu précipiter son départ.
«Je suis ministre en titre depuis fin octobre - donc on a eu quoi... sept semaines d’interactions, elle et moi ? On a eu plusieurs rencontres, ça a été très cordial, très bien, alors moi je ne pense pas qu’il y a un enjeu personnel», a-t-il dit lors d’un point de presse à Rivière-du-Loup.
Pas de «différence d’orientation», dit Legault
Le premier ministre a assuré que le départ de Mme Brochu ne s’explique pas par des «différences d’orientation» avec le gouvernement.
Par le passé, la grande patronne d’Hydro-Québec avait émis des réserves alors que François Legault s’apprêtait à confier à Pierre Fitzgibbon les portefeuilles de l’Économie et de l’Énergie.
Il fallait éviter, disait-elle, que le Québec devienne le «magasin à une piastre» de l’électricité, dans l’objectif d’attirer des entreprises étrangères.
«Il n’a jamais été question que le Québec soit le Dollorama, s’est défendu François Legault lorsqu’un journaliste lui a rappelé cette mise en garde. Par contre, il y a une opportunité, il faut regarder le portrait global.»
«Il faut profiter de cette opportunité. Il y a beaucoup d’entreprises, incluant des entreprises québécoises, qui ont des projets de développement qui demandent de l’énergie propre. Il faut être capable d’additionner les profits qu’on fait chez Hydro-Québec avec les entrées additionnelles de revenus», a-t-il ajouté.
M. Legault espère ainsi combler l’écart de richesse qui sépare le Québec de l’Ontario. «Il nous manque, juste si on se compare à l’Ontario, 10 G$ par année de revenus au gouvernement du Québec», a-t-il dit.
Affirmant sa volonté de travailler de concert avec les oppositions, le premier ministre a annoncé qu’il rencontrera les chefs des autres partis, y compris celui du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, pour discuter de l’électrification du Québec et des autres sujets pressants tels que la hausse du coût de la vie.
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