Le succès réside dans la stabilité
Les vétérans ont montré le chemin aux recrues


Mathieu Boulay
WINNIPEG | Tout baigne dans l’huile chez les Blue Bombers de Winnipeg. Avec trois semaines à faire au calendrier régulier, ils sont déjà champions de la section Ouest avec une fiche de 10-1. Difficile de demander mieux.
Quelle est la recette du succès de la formation manitobaine ? La stabilité, selon le Québécois Shayne Gauthier.
« On a beaucoup de joueurs de l’édition 2019 (champions de la Coupe Grey) qui sont de retour, a mentionné le secondeur, joint par Le Journal de Montréal cette semaine. Avec l’annulation de la saison 2020, c’était important de ramener le plus de monde possible pour avoir une continuité dans la chimie de l’équipe.
« Lorsque nous sommes revenus, la chimie était déjà bien ancrée. Les vétérans, comme moi, ont bien enseigné notre philosophie d’équipe aux recrues. »
Lorsqu’une équipe est dominante comme les Blue Bombers, elle peut tomber dans certains pièges.
« C’est sûr que le danger de tomber dans une zone de confort est présent, a ajouté Gauthier. C’est le boulot des vétérans de s’assurer qu’on ne tombe pas dans la complaisance et de penser qu’on est meilleurs que tout le monde.
« La préparation est la même toutes les semaines. Même si nous sommes assurés d’accueillir la finale de l’Ouest, on ne veut pas s’asseoir sur nos lauriers lors des trois derniers matchs. »
Le monstre Stanback
Les Blue Bombers ont bien étudié les Alouettes au cours des derniers jours. Ils sont bien conscients qu’ils devront arrêter le porteur de ballon William Stanback pour neutraliser l’attaque montréalaise.
« Tout passe par l’attaque au sol chez les Alouettes, a analysé Gauthier. Ce n’est pas une cachette pour personne. William Stanback, c’est un monstre.
« Ça va être important qu’on puisse le contenir en premier essai. Ça va être une grosse job de limiter les dégâts. »
Les Blue Bombers ont accordé en moyenne 86,8 verges au sol par match à l’adversaire. Il s’agit du troisième meilleur rendement de la LCF.
Pour ce qui est du quart Trevor Harris, les locaux le connaissent très bien. Ils l’ont affronté à quelques reprises alors qu’il évoluait à Edmonton dans les dernières années.
« L’offensive des Alouettes va demeurer avec la même identité. Je ne pense pas qu’ils vont changer leur livre de jeux en raison de l’arrivée de Trevor. Sa présence n’a rien changé à notre préparation. »
Le sourire aux lèvres
Gauthier, qui est originaire de Dolbeau-Mistassini, a le sourire facile depuis le début de la saison. Et pour cause.
Il a enregistré 11 plaqués défensifs et sept autres sur les unités spéciales.
« J’ai la meilleure saison de ma carrière. Je suis encore un pilier sur les unités spéciales de mon équipe. J’ai commencé à avoir du temps de jeu en défensive. Je suis très content de mon rendement. »
Il a aussi trouvé le bonheur à l’extérieur du terrain. Gauthier s’est établi à Winnipeg, où il réside de façon permanente. Durant la pandémie, il ne s’est pas tourné les pouces. « J’ai commencé des cours pour devenir électricien, a raconté l’athlète de 29 ans. C’est ce métier que je fais quand je ne joue pas au football. Je suis dans une très bonne situation. »