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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Le smog entraîne une hausse des consultations pour des problèmes respiratoires

De Montréal à l'Abitibi, divers établissements remarquent une hausse liée à la mauvaise qualité de l'air

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Photo portrait de Hugo Duchaine

Hugo Duchaine

2023-06-28T04:00:00Z
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Le panache de fumée qui a recouvert presque tout le Québec ces derniers jours a entraîné une hausse des consultations pour des problèmes respiratoires, remarquent des médecins, qui appellent à la vigilance.

• À lire aussi: Crises d'asthme et hospitalisations: le panache de fumée qui recouvre une bonne partie du Québec met à risque les personnes vulnérables

• À lire aussi: New York se prépare à la fumée du Québec

• À lire aussi: Comprendre le smog et les particules fines

Le smog n’a pas engorgé les urgences comme le fait la grippe chaque hiver. Cependant, divers endroits notent une augmentation des consultations reliées à la mauvaise qualité de l’air.

De l’Abitibi à Montréal

En Abitibi-Témiscamingue, le centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) a dénombré 17 consultations pour des problèmes respiratoires durant le week-end dernier.

À Chibougamau et à Lebel-sur-Quévillon, les services d’urgence reçoivent de zéro à deux patients par jour parce qu’ils sont incommodés en lien avec la fumée. 

«Parfois, c’est un pompier ou des gens qui consultent aussi pour des problèmes d’anxiété», indique Julie Pelletier, porte-parole du Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James. 

  • Écoutez l'entrevue avec Dr Réal Barrette, directeur médical du Centre d’expertise en maladies chroniques du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal via QUB radio :
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Le directeur des opérations des Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière, Nicolas Morin, souligne également un nombre plus élevé d’appels auprès des paramédics depuis dimanche.

La ligne Info-Santé du gouvernement a aussi reçu des dizaines d'appels le week-end dernier, en lien avec la fumée. 

Seulement pour le dimanche 25 juin, 97 appels ont été logés au 8-1-1 en raison du smog et 136 appels pour des problèmes respiratoires, selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

À Montréal, le Centre universitaire de santé McGill calcule que l’asthme ou les problèmes respiratoires comptaient pour 1,4% des visites à l’urgence le week-end dernier, comparativement à 0,87% à pareille date l’an passé.

Le Dr Maxime Cormier, pneumologue au CUSM, observe l’impact des feux de forêt sur ses patients vulnérables.

Indice de la qualité de l’air (IQA)

Index de la qualité de l’air (IQA US)
0-50
Bon
51-100
Modéré
101-150
Mauvais
personnes sensibles
151-200
Mauvais
tout le monde
210-300
Très mauvais
301 et +
Critique

IQA: BON

Excellente journée pour être actif à l’extérieur.

IQA: MODÉRÉ

Certaines personnes peuvent être particulièrement sensibles à la pollution aux particules fines

Personnes particulièrement sensibles : Envisagez de réduire la durée et l’intensité des activités extérieures. Soyez attentif aux symptômes tels que la toux ou l’essoufflement. Ce sont des signes indiquant qu’il faut ralentir.

Tous les autres : Excellente journée pour être actif à l’extérieur.

IQA: MAUVAIS pour
personnes sensibles

Les groupes sensibles incluent les personnes atteintes de maladies cardiaques ou pulmonaires, les personnes âgées, les enfants et les adolescents, les populations minoritaires et les travailleurs à l’extérieur.

Groupes sensibles :  Réduisez la durée et l’intensité des activités extérieures. C’est correct d’être actif à l’extérieur, mais prenez davantage de pauses. Soyez attentif aux symptômes tels que la toux ou l’essoufflement.

Personnes atteintes de maladies cardiaques : Des symptômes tels que des palpitations, des essoufflements ou une fatigue inhabituelle peuvent indiquer un problème grave. Si vous présentez l’un de ces symptômes, contactez votre professionnel de la santé.

IQA: MAUVAIS
pour tout le monde

Personnes sensibles : Évitez les activités extérieures prolongées ou intenses. Envisagez de reprogrammer ou de déplacer les activités à l’intérieur.*

Tous les autres : Réduisez la durée et l’intensité des activités. Prenez davantage de pauses lors des activités extérieures.

* Note : Si vous n’avez pas de climatiseur, rester à l’intérieur avec les fenêtres fermées peut être dangereux par temps extrêmement chaud. Si vous avez chaud, rendez-vous dans un endroit doté de la climatisation ou renseignez-vous auprès de votre municipalité pour savoir si des centres de rafraîchissement sont disponibles dans votre communauté.

IQA: TRÈS MAUVAIS

Personnes sensibles : Évitez toute activité physique à l’extérieur. Remettez-la à une période où la qualité de l’air est meilleure ou déplacez les activités à l’intérieur.*

Tous les autres : Évitez les activités prolongées ou intenses. Envisagez de reprogrammer ou de déplacer les activités à l’intérieur.*

* Note : Si vous n’avez pas de climatiseur, rester à l’intérieur avec les fenêtres fermées peut être dangereux par temps extrêmement chaud. Si vous avez chaud, rendez-vous dans un endroit doté de la climatisation ou renseignez-vous auprès de votre municipalité pour savoir si des centres de rafraîchissement sont disponibles dans votre communauté.

IQA: CRITIQUE

Tous les autres : Évitez toute activité physique à l’extérieur.

Personnes sensibles : Restez à l’intérieur et maintenez un niveau d’activité réduit. Suivez les conseils pour maintenir des niveaux de particules bas à l’intérieur.*

* Note : Si vous n’avez pas de climatiseur, rester à l’intérieur avec les fenêtres fermées peut être dangereux par temps extrêmement chaud. Si vous avez chaud, rendez-vous dans un endroit doté de la climatisation ou renseignez-vous auprès de votre municipalité pour savoir si des centres de rafraîchissement sont disponibles dans votre communauté.

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80% des malades

En clinique ces derniers jours, il estime que 80% des malades avaient plus de symptômes de leur maladie ou une détérioration de leur fonction pulmonaire.

«Ce n’est pas quelque chose qu’on voit habituellement [en si grand nombre]», souligne-t-il. 

Le pneumologue Maxime Cormier du Centre universitaire de santé McGill.
Le pneumologue Maxime Cormier du Centre universitaire de santé McGill. Photo fournie par le CUSM

Le Dr Réal Barrette, directeur médical du Centre d’expertise en maladies chroniques du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, ajoute que les malades doivent éviter d’irriter leurs poumons.

Travaillant en clinique sans rendez-vous le week-end dernier, il a vu des patients qui avaient pris rendez-vous le jour même, s’inquiétant pour des difficultés respiratoires plus prononcées.

Le spécialiste précise que les particules nocives des épisodes de smog ne sont pas «assez longtemps dans l’air pour développer des maladies pulmonaires comme un fumeur». 

Il encourage toutefois les personnes souffrant de maladies cardiaques, pulmonaires, les personnes âgées, les jeunes enfants et les femmes enceintes à rester à l’intérieur.

Les deux médecins rappellent que seuls les masques N95 peuvent freiner les particules fines qui causent l’irritation.

– Avec la collaboration d’Héloïse Archambault

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