Le silence fait du bien à François Legault

La stratégie du retrait préventif employé par le premier ministre François Legault semble avoir porté ses fruits puisque la CAQ remonte dans les sondages.

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Questionné à trois reprises par le journaliste Alain Laforest, mercredi, M. Legault s’est abstenu de répondre à chacune d’entre elles:

Journaliste: «Monsieur Legault, ç’a été payant pour vous de moins nous parler pendant cette session?»

François Legault: Silence.

Journaliste: «Vous remontez dans les sondages, ça doit être encourageant?»

François Legault: hoche la tête en signe d’approbation.

Journaliste: «Même le taux directeur baisse».

François Legault: Sourire.

Le premier ministre s’est fortement retenu pour ne pas répondre aux questions d’Alain Laforest et tout indique que limiter les sorties publiques aide à son parti.

«La parole est d’argent, mais le silence est d’or», ironise l’animateur Paul Larocque.

Il souligne que les nouvelles données de ce sondage révèlent que, pour une deuxième fois consécutive, «la descente aux enfers» de la CAQ est maintenant terminée.

«C’est quand même significatif, poursuit-il. Revenons à la fin de session du mois de décembre, ce gouvernement, ce premier ministre, était sur les rotules et là c’est tout le contraire au mois de juin. Ce qui laisse supposer que les choses pourraient peut-être encore continuer de s’améliorer pour la CAQ.»

D’ailleurs, comme l’a entendu la journaliste et animatrice Emmanuelle Latraverse, le défi que c’était donné la CAQ était de «de parler moins, livrer plus».

«Quand tu es rendu que tu mises tout l’avenir de ton gouvernement sur des réformes [...] que personne ne comprend, il y a un gros risque d’enlisement, souligne M. Latraverse. On a vraiment misé sur le fait de livrer les projets de loi sans être sexy ni excitant, mais plutôt en opérant et en gouvernant.»

Quant au Parti Québécois qui continue d’être en tête dans les sondages, il offre une alternative à la CAQ bien que son élan semble s’être stabilisé.

Néanmoins, le chroniqueur Mario Dumont croit que le 32% des Québécois qui penchent pour le PQ, donneraient leur vote au parti en raison du chef, Paul St-Pierre Plamondon, et non pour leur quête revigorée pour la souveraineté.

«C’est lui l’alternative aux gens déçus de la CAQ», soutient M. Dumont, mais selon lui, «il manque encore beaucoup de morceaux au casse-tête de Paul St-Pierre Plamondon» avant d’obtenir le pouvoir.

Voyez le débat dans le segment de La Joute des analystes dans la vidéo ci-dessus.