Le sexe olympique


Marie-Eve Doyon
Orgie de drag-queens à la cérémonie d’ouverture, supposée apparition de testicules à l’écran, questions de genre remis en doute, abonnements Only Fans, les Jeux olympiques de Paris 2024 sont clairement les jeux du sexe!
Si la prostitution est le plus vieux métier du monde, l’intérêt pour le sexe et les questions d’identité de genre n’ont jamais autant défrayé la chronique dans les sports.
Le corps qui fascine
Pour certains, le corps est un objet de désir, pour d’autres, de dégoût ou de fascination malsaine.
Comme au cirque devant les contorsionnistes, on n’arrive pas à détourner le regard des corps des athlètes qui défient toutes les lois de la physique et de la nature aux Jeux olympiques.
Il y a de tout pour tous les goûts. Des corps d’Adonis au plongeon, des mini-formats explosifs en gymnastique, des appendices nuisibles au saut à la perche, des poids lourds dans le ring.
Le corps fascine autant qu’il étonne.
Des questions complexes
Les athlètes qui parviennent aux Jeux olympiques sont tous doués de caractéristiques physiques hors norme. Plus qu’une rigueur monastique dans l’entraînement, il faut un « petit quelque chose en plus » qui fait d’eux des demi-dieux.
Pensons à la question du genre biologique chez les boxeuses, qui a suscité plus de questions que de réponses. Au-delà de l’apparence, c’est l’égalité des chances de l’emporter et la sécurité physique et mentale qui doivent être prises en compte dans les décisions du CIO quant à l’admissibilité aux compétitions.
Aux JO, le corps est aussi un moteur économique. On vend de la pub avec des corps, les pays monnaient les médailles, mais pas tous à la même hauteur : c’est aussi un facteur d’injustice.
Tellement, que certains athlètes sont forcés de vendre des photos coquines pour financer leur rêve olympique. Il y a là une question éthique et fondamentale qui offenserait dans les sciences. Alors pourquoi les tolère-t-on dans le sport?