Le seuil de 50 000 immigrants est «acceptable», dit Duhaime
Gabriel Côté | Agence QMI
Éric Duhaime n’a pas de problème avec le seuil de 50 000 immigrants par année proposé par la CAQ, mais il estime que l’immigration n’est pas «une question de nombre».
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Le chef conservateur a fait valoir que la priorité est de s’assurer que les immigrants intègrent le marché du travail et qu’ils apprennent le français.
«Une personne qui vient ici et qui ne travaille pas, c’est n’est pas un succès ni pour lui, ni pour la société d’accueil», a-t-il déclaré lundi lors d’un point de presse dans un gym à Québec.
«Pour nous, ça va être une priorité, la francisation des immigrants. Ce n’est pas une question de nombre, c’est une question de cas. C’est quoi la capacité pour le Québec de s’assurer qu’il y a un pourcentage élevé de ces nouveaux arrivants là qui vont parler français», a ajouté M. Duhaime.
À la question de savoir quelle est précisément cette capacité d’intégration, le chef du PCQ a exprimé qu’il considère que «le seuil de 50 000 est acceptable».
Les libéraux et les solidaires proposent d’augmenter ce seuil à respectivement 70 000 et 80 000 nouveaux arrivants. De son côté, le Parti québécois veut l’abaisser à 35 000.
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«Compatibilité civilisationnelle»
Le programme du Parti conservateur du Québec va plus loin. Il stipule qu’un gouvernement conservateur «sélectionnera les immigrants permanents en fonction de leur compatibilité civilisationnelle», en précisant que cela désigne les «valeurs occidentales» et la «capacité d’intégration à la culture québécoise».
Questionné à ce sujet, Éric Duhaime a soutenu que les nouveaux arrivants devraient selon lui reconnaître «l’égalité homme femme», le droit des minorités et la laïcité.
«Je pense qu’on a besoin de s’assurer qu’il n’y a pas de gens qui pensent qu’il y a des textes religieux qui sont au-dessus de nos lois au Québec», a-t-il déclaré.
Le chef conservateur n’a pas précisé comment il compte faire appliquer ces critères, se contentant de rappeler qu’un «processus de sélection existe déjà».
Pénurie de main-d’œuvre
Comme le chef du Parti québécois, Éric Duhaime ne croit pas que l’immigration soit à elle seule la solution à la pénurie de main-d’œuvre.
«L’immigrant qui arrive ici a besoin de services et il va consommer davantage de services, il va avoir besoin d’hôpitaux, il va avoir besoin d’école pour ses enfants, il va avoir besoin de logements, il va aller au resto, il va générer un besoin de travailleurs», a-t-il noté avant de rappeler que son parti propose, pour régler le manque de travailleurs, des crédits d’impôt supplémentaires pour les aînés qui décideraient de rester sur le marché du travail.