Le secteur de l’alimentation frappé de plein fouet par les tarifs de 35%
Yannick Beaudoin
L’industrie agroalimentaire québécoise et canadienne ne sera pas épargnée par les tarifs douaniers américains de 35% sur les produits canadiens.
• À lire aussi: Emplois et investissements en baisse: l’incertitude de la guerre tarifaire «fait très mal»
• À lire aussi: Négociations avec Trump: politiquement parlant, Mark Carney a encore du temps
La moitié des exportations dans le secteur alimentaire seront affectées par la nouvelle offensive commerciale de Donald Trump contre le Canada, estime Sylvain Charlebois, spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie.
S’il est vrai qu’environ 90% des produits canadiens sont exemptés de ces droits de douane, la proportion est loin d’être la même dans le rayon alimentaire.
Des certifications sont nécessaires pour que les aliments puissent être exclus des surtaxes américaines.
«Il faut des preuves de provenance pour ce qui est des aliments. Alors, il y a beaucoup de produits alimentaires qui ne se qualifient pas. Donc, il y a plusieurs PME au Québec qui vont être affectées par le fameux 35%», a expliqué M. Charlebois en entrevue à LCN.
Ce dernier s’attend à ce que les entreprises d’ici se tournent davantage vers le marché local, mais cela ne veut pas dire pour autant que les consommateurs québécois paieront leur panier d’épicerie moins cher.
«On va voir plusieurs entreprises tenter justement de protéger leurs marges, s’assurer que les revenus se maintiennent et que la profitabilité de ces entreprises se maintient aussi. Ça va être très difficile pour plusieurs entreprises malheureusement», souligne Sylvain Charlebois.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.
