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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Le Salon du véhicule électrique s’est ouvert sous le signe de l’incertitude: «le vent dans le visage et une route cahoteuse»

Photos d'ambiance au Salon du véhicule électrique de Montréal présenté au Stade IGA, 2 mai 2025. (Photos : Mathieu Boulay - jDM)
Photos d'ambiance au Salon du véhicule électrique de Montréal présenté au Stade IGA, 2 mai 2025. (Photos : Mathieu Boulay - jDM) Mathieu Boulay - jDM
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Mathieu Boulay

2025-05-03T04:00:00Z
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Les soubresauts des incitatifs gouvernementaux et les tarifs douaniers ont plongé l’industrie du véhicule électrique dans un climat d’incertitude.

«On a le vent dans le visage et la route est cahoteuse», a affirmé sans détour le PDG de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec, Ian P. Sam Yue Chi.

Lors de son allocution pour souligner l’ouverture du huitième Salon de l’auto électrique de Montréal (SVEM), M. Sam Yue Chi a mentionné que la suspension des incitatifs provinciaux et la fin de ceux au fédéral ont fait mal à ses membres.

«On a noté une baisse des ventes de 46% des véhicules par rapport à la même période l’an dernier, a-t-il ajouté. Et la norme VZE exigée par les gouvernements aux manufacturiers nous rend la vie plus complexe.»

Comme on le sait, le gouvernement exige que les concessionnaires ne vendent plus de véhicules à essence en 2035. Un objectif ambitieux, alors que les propriétaires des garages vont devoir payer des pénalités s’ils ne parviennent pas à vendre de voitures électriques.

Mathieu Boulay - jDM
Mathieu Boulay - jDM

La majorité des manufacturiers ont d’ailleurs embauché des lobbyistes pour soumettre leurs arguments auprès des instances gouvernementales. Pour le moment, aucun d’entre eux n’envisage de quitter le Québec en raison des normes exigées par le ministère de l’Environnement.

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Lors des différentes discussions avec les acteurs du milieu, le ministre Benoit Charrette aurait démontré de l’ouverture par rapport aux acteurs du milieu de l’automobile.

Le Québec fin seul

Cette semaine, la Colombie-Britannique a annoncé qu’elle abolissait sa subvention pour l’achat de véhicules électriques. Le Québec est maintenant la seule province canadienne à en offrir.

Ces derniers peuvent bénéficier d’un montant de 4000$, même les prix de vente n’ont pas diminué. C’est minime, quand on sait qu’ils pouvaient jouir d’un rabais total de 12 000$ il y a à peine six mois.

L’effet de ces subventions? Il est majeur. Selon Statistiques Canada, plus de 36% des véhicules électriques ou hybrides branchables ont été vendus au Québec. Les 173 577 ventes placent la Belle Province au premier rang au Canada.

Une autre preuve.

Les ventes de véhicules électriques ont chuté de 85% en février selon la firme DesRosiers Automotive Consultants, un mois au cours duquel les consommateurs québécois n’ont eu accès à aucune subvention.

Un salon modeste

En raison des travaux au Stade olympique, le Salon de l’auto électrique a été déplacé au Stade IGA, dans les quartiers de Tennis Canada.

L’espace plus restreint a donné droit à une visite beaucoup plus rapide que par les années passées. Les visiteurs pouvaient faire le tour des kiosques en moins d’une heure. L’achalandage était aussi moins important.

Acquis par le Salon de l’auto de Montréal l’an dernier, les dirigeants n’excluent pas la possibilité de faire un seul événement dans les prochaines années.

Par ailleurs, par mesure préventive, le manufacturier Tesla est absent du SVEM cette année. La compagnie et les organisateurs ne voulaient pas assumer les risques en cas de vandalisme ou de manifestations.

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