Coupe Dunsmore: le Rouge et Or a eu très chaud et l’emporte sur les Stingers en deuxième prolongation

Richard Boutin
Dans une des parties les plus spectaculaires disputées au PEPS dans l’histoire du programme cet après-midi devant une foule de 9512 spectateurs, le Rouge et Or de l’Université Laval a eu droit à toute une frousse avant de s’imposer par la marque de 34-27 en deuxième prolongation devant les Stingers de Concordia.
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Avant que les favoris de la foule puissent crier victoire, Vincent Blanchard a sauvé la saison du Rouge et Or en réussissant un placement 45 verges en première prolongation pour créer l’égalité 27-27. En deuxième prolongation, Édouard Arsenault a capté une passe de dix verges pour lancer Laval en avance 34-27.
Les Stingers devaient absolument marquer un touché pour prolonger les hostilités, mais le quart-arrière Olivier Roy a échappé une remise du centre sur 3e essai et deux à la ligne de 11 verges. Les protégés de Glen Constantin ont alors envahi le terrain pour célébrer la 43e victoire consécutive face aux Stingers qui ont vendu très chèrement leur peau.
Ils retrouveront les Carabins de l’Université de Montréal, samedi prochain au CEPSUM, pour une 10e Coupe Dunsmore consécutive.
Avant que Blanchard ne s’élance en prolongation après que le Rouge et Or eut accordé un jeu négatif sur la première séquence pour une perte de quatre verges, un mauvais souvenir est remonté à la surface pour le pilote lavallois.
«Ça m’a rappelé la Coupe Dunsmore 2014 quand Boris (Bede) avait raté un placement de 47 verges en prolongation après que Hugo Richard eut été victime d’un sac pour une perte de sept verges, a raconté Constantin. Les événements de 2014 m’ont passé par la tête, mais Vincent est l’un des meilleurs botteurs de notre histoire.»
Dans cette Coupe Dunsmore 2014, les Carabins l’avaient emporté par la marque de 12-9 pour freiner la séquence victorieuse de 11 titres provinciaux du Rouge et Or en route vers leur seul titre de la Coupe Vanier.
«C’est mon plus gros placement en carrière avec le Rouge et Or, a déclaré Blanchard. Je n’étais pas stressé du tout puisque j’ai souvent eu l’occasion de tenter des bottés sous pression. J’étais content d’avoir l’opportunité de réussir un botté important après en avoir raté un de 38 verges au 3e quart. Je voulais me rependre.»
Joueur des grands moments
Avec la blessure de Kevin Mital, qui est tombé au combat au premier quart après un percutant plaqué de Mohamed Cisse, et l’absence d’Isaac Gaillardetz, Arsenault a pris l’offensive sur ses épaules avec six réceptions pour 143 verges et deux touchés, dont celui de la victoire. Sur le jeu précédent, il avait forcé le demi défensif des Stingers à écoper d’une pénalité pour avoir retenu.
«Je suis là pour les grands moments et les entraîneurs me font confiance, a-t-il raconté. Quand l’adversaire mise sur une couverture homme à homme, on perçoit ça comme un manque de respect. Je savais que la balle s’en venait parce qu’on a misé sur ce tracé toute la journée en cover 0.»
Touché défensif
Dans ce qui pourrait être son dernier match à la maison, Maxym Lavallée a salué son retour au jeu avec un touché sur un retour d’échappée de 49 verges et une interception qui a pavé la voie au premier touché d’Arsenault au 4e quart.
«Comme Sébastien Lévesque à l’époque, je n’ai pas respiré et je courrais pour ma vie, a raconté Lavallée. Je savais à peu près où ma famille et mes amis étaient dans les gradins et je les ai pointés avant de franchir la ligne des buts. C’était mon premier touché depuis 2019.»
A-t-il imaginé qu’il disputait son dernier match en carrière quand les Stingers ont pris les devants 27-24 en prolongation? «Je n’ai pas pensé que c’était mes derniers jeux et je me suis concentré à encourager les gars, a-t-il souligné. J’étais convaincu que Vincent allait réussir le placement parce qu’il a été tellement dominant cette année.»
Le Rouge et Or a laissé filer une avance de 24-10 avec cinq minutes à écouler au 4e quart. La ligne tertiaire a perdu trois joueurs, dont le demi de coin Jordan Lessard, le demi défensif Vincent Delisle tôt dans la rencontre et Alexandre Benoît, qui a toutefois été en mesure de revenir au jeu après avoir souffert d’une crampe.
«Les jeunes sont embarqués avec un cœur de lion, a imagé Lavallée. Dans leurs yeux, je n’ai vu aucun stress.»
Ligne défensive dominante
Malmenée par les blessures, la ligne défensive a pu compter sur le retour de quatre vétérans qui ont eu une incidence importante. William Quenneville et Charles Lee Alarie-Tardif ont réussi chacun deux sacs. Laval a réussi cinq refoulements du quart.
«Nous sommes revenus avec un front neuf, a imagé Alarie-Tardif. Les deux semaines de congé nous ont fait du bien. Dans un match comme ça, un peu d’expérience ça aide. Nous avons été pointés du doigt pendant la saison, mais ça nous ne dérange pas. Nous n’avons pas de titres, mais nous sommes là pour les grands moments et pour la dernière partie.»