Un Montréalais considéré comme un mégatrafiquant de Xanax aux États-Unis devra rester derrière les barreaux en attendant son extradition.

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« Vous avez des parents exceptionnels, votre sœur aussi. Malheureusement, vous ne me laissez aucun choix », a expliqué la juge Éliane Perreault en rendant sa décision cet après-midi.  

Alexandre Beaudry, surnommé le « roi du Xanax » est détenu depuis juin dernier à la prison de Rivière-des-Prairies. Il demeurera dans un établissement carcéral jusqu’à son extradition au Connecticut, où il est accusé d’avoir écoulé plus de 15 millions de comprimés d’anxiolytique de contrebande. 

Invasion de domicile

L’homme de 31 ans avait été arrêté à la suite d’une invasion de son domicile de L’Île-des-Sœurs par des bandits qui voulaient lui soutirer les mots de passe de ses portefeuilles de cryptomonnaies. 

Selon les autorités américaines, Beaudry aurait gagné une fortune en bitcoins sur le web obscur grâce à son trafic de drogue, opérant sous des alias tels qu’« AlpraKing ». 

Les opioïdes qu’il aurait trafiqués, dont du fentanyl, auraient causé des millions de surdoses aux États-Unis, précisent les autorités. 

Beaudry espérait pouvoir être libéré et aller vivre chez ses parents en attendant son extradition chez nos voisins du Sud, où il risque jusqu’à 40 ans de prison. 

« Les parents [de Beaudry] sont dévoués et aimants, mais leur amour inconditionnel embrouille leur jugement », a affirmé la juge. 

Selon elle, Beaudry pose un risque marqué de commettre une nouvelle infraction, s’il est libéré. 

La magistrate a également souligné que les parents d’Alexandre Beaudry ne comptaient pas moduler l’accès internet à leur fils. Cela lui permettrait facilement de continuer à dissimuler de la cryptomonnaie.

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Selon les autorités américaines, Beaudry possède déjà 54 M$ cachés afin de financer sa cavale s’il était remis en liberté.  

« Il fait face à des décennies d’emprisonnement et il a des dizaines de millions de dollars pour fuir la justice. Il s’est préparé à cette éventualité pendant des années », avaient-elles plus tôt mentionné. 

Une fois la décision rendue, la sœur d’Alexandre Beaudry s’est adressée à la juge Perreault, en larmes, afin de lui demander la permission de lui faire un câlin avant qu’il retourne en détention. 

« Est-ce possible qu’on le serre dans nos bras ? Je ne sais pas si on va pouvoir le faire de notre vivant », a-t-elle supplié. 

Même si la juge a été sensible à cette demande, les agents correctionnels qui accompagnaient le détenu ont refusé la demande.

– Avec Michaël Nguyen