Le roi Charles III pour montrer le Canada souverain: «Ça montre la faiblesse de ce pays-là»
TVA Nouvelles
La visite du roi Charles III au Canada, qui vise à montrer le pays comme étant souverain, aurait plutôt l’effet inverse, selon le chroniqueur Antoine Robitaille.
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Lors du segment «Ça fait débat» du TVA Nouvelles de midi, M. Robitaille a avancé que selon lui, il s’agit d’un aveu de faiblesse de la part du Canada.
«Le fait d’appeler un souverain étranger pour affirmer sa souveraineté [...] ça montre la faiblesse de ce pays-là, et le fait que ce pays est un pays bricolé par les deux nations qui ont perdu la guerre. Les Français ont perdu la guerre et les Britanniques qui se sont réfugiés ici avaient perdu la guerre d’indépendance américaine», a-t-il dit.
«On s’est bricolé un pays comme ça, a-t-il ajouté. Ça fonctionne, ce n’est pas un goulag comme disait René Lévesque, mais c’est fondé sur des paradoxes et des malentendus, et c’est sûr que c’est difficile au Québec ce symbole de la monarchie.»
M. Robitaille note également que les mêmes questions d’unité et de souveraineté canadienne étaient au cœur de la dernière visite de la royauté pour la lecture du discours du trône.
«J’écoutais le discours de sa mère, Élisabeth II en 1977, c’est fou à quel point il y a des questions qui reviennent, a-t-il mentionné. C’était pour la télédiffusion des débats, on commençait ça, mais aussi pour marquer l’unité.»
«Le gouvernement souverainiste de René Lévesque venait d’être élu un an auparavant, a continué le chroniqueur. C’est fascinant de voir que la reine nous avait annoncé un grand gazoduc qui allait chercher le gaz dans le nord et dans l’ouest du Canada pour l’amener dans l’est. C’est fou comment ce sont les mêmes questions.»
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