Le Rocket coulé par l’indiscipline
L’avantage numérique est tombé en panne


Dave Lévesque
ROCHESTER, NY | Ce qui peut faire gagner un jour peut faire perdre un autre jour. C’est ce qui est arrivé au Rocket de Laval qui s’est incliné 5 à 3 contre les Americans de Rochester.
Lors de ses deux derniers matchs, le Rocket avait marqué cinq buts en onze occasions en avantage numérique. L’équipe est tombée à plat au mauvais moment vendredi soir en étant muselée à quatre reprises, ce qui fait en sorte que la série 3 de 5 est maintenant égale 1 à 1.
Pendant ce temps, les Americans ont profité de l’indiscipline du Rocket pour marquer deux fois avec l’avantage d’un homme. Chaque fois, le but est venu d’un tir frappé de Kale Clague, dont celui de la victoire qui a été marqué en troisième période pendant que Florian Xhekaj purgeait une punition d’indiscipline.
En matinée, Pascal Vincent mentionnait que ses joueurs jouaient avec beaucoup d’émotions et il comparait leur situation à celle d’un moteur de voiture dont il ne fallait pas laisser le compte-tours aller dans le rouge.
Ses joueurs, notamment Florian Xhekaj, sont allés dans le rouge en début de match et il aura fallu une bonne quinzaine de minutes avant que les révolutions du moteur reviennent dans la zone souhaitée.
En début de deuxième période, Vincent a d’ailleurs apporté un changement important en permutant Luke Tuch et Owen Beck.
Tuch, qui revenait dans l’alignement, a joué comme un gars qui ne veut pas retourner dans les gradins et il a été l’initiateur du but de Condotta qui créait l’égalité, 2 à 2, tôt en deuxième période.
Affamés
Le Rocket s’est buté à des Americans déterminés à partir pour Laval avec une égalité de 1 à 1 dans la série. Les Amerks ont été excellents en échec avant et ont limité les tirs et les chances de marquer de la visite.
Les Lavallois ont joué la carte de la robustesse pour déranger les joueurs rapides des Americans, mais peut-être pas de façon assez soutenue parce que c’est essentiellement en deuxième période que ç’a fonctionné.
Les locaux étaient affamés et ont joué avec l’énergie du désespoir pendant que les visiteurs avaient du mal à gérer leurs émotions.
Il faudra éviter de retomber dans le même piège lors du troisième match, mercredi prochain à Laval, surtout quand on sait que le Rocket avait eu du mal avec ça à sa première rencontre à domicile dans la ronde précédente.
Merci Fowler
Si le Rocket est resté dans le coup, c’est parce que Jacob Fowler a été exceptionnel en première période. Sans lui, le match était peut-être déjà plié après vingt minutes de jeu.
Le jeune gardien, qui, ne l’oublions pas, disputait seulement son quatrième match en séries éliminatoires, a stoppé deux échappées lors de la première période.
Il a également été magistral devant Mason Jobst à bout portant, de même que devant Isak Rosén qui a décoché un tir vif dès la reprise du jeu.
Fowler a tenu le fort avec aplomb par la suite, même s’il s’est avoué battu par une rondelle qu’il n’a pas maîtrisée sur le troisième but des Amerks, en toute fin de deuxième période.
Le plus bel arrêt revient tout de même à David Reinbacher qui a stoppé une rondelle sur la ligne rouge en début de troisième période.