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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Le retour des Oui et des Non

Photo ADOBE STOCK
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Photo portrait de Mathieu Bock-Côté

Mathieu Bock-Côté

2025-07-19T04:00:00Z
2025-07-19T04:05:00Z
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Le réveil indépendantiste est désormais un sujet de conversation politique.

L’idéal national renaît, non pas comme un dernier spasme nostalgique, mais à la manière d’un projet politique.

Cela dit, cette renaissance ne date pas d’hier. Il ne s’agit pas d’une mode.

Par exemple, l’émergence d’une nouvelle jeunesse indépendantiste était visible dès le début des années 2020.

Jeunesse

De même, le choc identitaire entre le régime multiculturaliste canadien et le nationalisme québécois depuis la crise des accommodements raisonnables allait inévitablement pousser bien des autonomistes à redécouvrir les limites structurelles de toute affirmation du peuple québécois dans la fédération.

La crise migratoire sert aussi d’accélérateur. Les Québécois francophones comprennent que si la tendance se maintient, ils seront minoritaires au Québec d’ici quelques décennies et sentent en eux se réveiller l’instinct de survie. Peut-être ont-ils compris dès 1995 que le verrou démographique posé sur notre avenir politique serait un jour définitif.

La renaissance électorale du PQ confirme que l’indépendantisme anime encore politiquement les Québécois. PSPP a refondé intellectuellement son parti, pour l’ouvrir à tous les partisans du Oui, qu’ils soient de gauche, de centre ou de droite.

Devant tout cela, les fédéralistes se remobilisent. Ils renouent avec la machine à faire peur habituelle en répétant «Donald Trump» comme des perroquets.

Ils veulent aussi faire croire qu’un Québec indépendant verrait sa prospérité s’effondrer.

Ils ajouteront qu’avec la loi C-20, le Canada ne respecterait même pas une victoire du Oui au référendum, ce qui rendrait inutile sa tenue. Ils diaboliseront les indépendantistes.

Peur

Ils chercheront à décourager les indépendantistes en expliquant que la majorité francophone s’est tellement rétrécie depuis 30 ans qu’un Oui est désormais démographiquement impossible – en oubliant que si les francophones se mobilisent suffisamment, ils peuvent former eux-mêmes cette majorité référendaire.

Que les indépendantistes gardent la tête froide!

Les camps du Oui et du Non s’affronteront de nouveau.

Le Oui peut gagner.

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