Le REM: une vraie joke!
Encore une panne... En pleine tempête!


Richard Martineau
Voulez-vous rigoler un bon coup?
Allez sur le site du REM et lisez ce que les concepteurs du projet ont écrit.
Du plaisir pour toute la famille!
«UN SERVICE FIABLE!»
«À Montréal, la conception et l’exploitation sont spécifiquement adaptées pour opérer dans des conditions extrêmes en hiver.»
Génial, non?
«Le REM sera entièrement automatisé, c’est-à-dire sans conducteur à bord et piloté depuis un centre de contrôle. Cette technologie est très répandue aujourd’hui et présente les taux de fiabilité les plus élevés dans le monde.»
Les taux de fiabilité les plus élevés au monde, bordel!
Heureusement! Vous imaginez si c’était l’un des plus bas au monde?
«Le REM, c’est la garantie d’un service fiable pour vos déplacements!»
«Russie, Finlande, Pologne: Alstom a mené avec succès des projets ferroviaires dans des pays avec des conditions hivernales extrêmes. Toutes les caractéristiques ont été conçues pour opérer dans les conditions de Montréal!»
«Pour le choix technologique, nous avons été guidés par la volonté de proposer un service de transport rapide et fréquent...»
Oh, pour être fréquentes, les pannes sont en effet très fréquentes!
Et avez-vous remarqué? Les pannes arrivent toujours aux heures de pointe!
Ou pendant les tempêtes!
Là où l’on a le plus besoin du REM!
PROBLÈMES SYSTÉMIQUES
Les usagers commencent à en avoir ras le bol et on les comprend.
«Depuis sa mise en service, ce qui aurait dû être une amélioration du transport en commun est devenu une source constante de stress et d’anxiété pour moi, comme pour de nombreux autres usagers», a dit une dame à une journaliste du Devoir.
«Il est inacceptable qu’un réseau de transport public, censé faciliter la vie des citoyens, devienne un facteur d’angoisse quotidien.»
Chaque fois qu’une panne paralyse le système, les porte-parole de CDPQ Infra parlent d’un «événement malheureux».
«Shit happens!», comme disent les anglos.
Ça prend combien d’événements malheureux pour qu’on commence à parler de «problèmes systémiques»?
Et les causes des pannes sont toujours floues...
«Une fluctuation dans l’approvisionnement électrique», «des disjoncteurs qui ont coupé l’alimentation», «un problème d’aiguillage», «des problèmes d’entretien»...
«Des problèmes techniques liés au réseau informatique», «un problème dans le fonctionnement d’une porte palière», «une fausse manœuvre de la part d’un opérateur», «des perturbations causées par des rafales de vent»...
«Une panne causée par des conditions météorologiques», «des erreurs au centre de contrôle», «on a dû retirer certains trains pour effectuer l’entretien hivernal», «il a fallu déglacer la structure», etc.
Bref, c’est le festival des excuses.
«Un mauvais concours de circonstances», a dit le patron du REM, le 29 janvier dernier, lorsque le réseau est tombé en panne pour la quatrième fois en quatre jours.
Maudit qu’on n’est pas chanceux, hein?
ON EST HABITUÉ
Ça, c’est sans parler des dépassements de coûts et du non-respect des échéanciers.
Mais on est au Québec, on est habitué...
Regardez la plate-forme de la SAAQ. La numérisation du système de santé. Le réseau de télécommunication du gouvernement. Les systèmes administratifs de la Sépaq. Le projet d’identité numérique.
Toujours des problèmes, toujours le bordel.
Hâte de voir le tramway à Québec.
Je suis sûr que ça va rouler au max...