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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Le règlement du conflit en Ukraine «impossible» sans discuter de sécurité en Europe

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AFP

2025-02-18T10:48:07Z
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Le règlement du conflit en Ukraine est «impossible» sans discuter plus largement des questions de sécurité en Europe, a affirmé mardi le Kremlin, selon qui Vladimir Poutine est «prêt» à négocier, «si nécessaire», avec Volodymyr Zelensky. 

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Dmitri Peskov a aussi assuré que la Russie reconnaissait le «droit souverain» de l'Ukraine à adhérer à l'Union européenne, mais pas à l'OTAN, sa bête noire.

«Un règlement à long terme, un règlement viable est impossible sans un examen global des questions de sécurité sur le continent», a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en réponse à une question de l'AFP lors de son briefing quotidien.

La Russie a réclamé fin 2021 de redessiner l'architecture de la sécurité européenne et, de facto, un retrait des forces de l'OTAN d'Europe orientale, ainsi qu'un engagement occidental à ne pas élargir l'Alliance vers l'Est. Peu après avoir vu ces revendications rejetées, Moscou a déclenché l'assaut contre l'Ukraine.

Russes et Américains ont entamé mardi à Ryad des pourparlers pour, selon le Kremlin, relancer leurs relations quasi-gelées depuis l'assaut russe contre l'Ukraine. Ces négociations découlent du long coup de fil du 12 février entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui a rompu l'isolement du président russe par l'Occident.

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Parallèlement, Washington a aussi durci le ton face à ses alliés en Europe.

Ce rapprochement russo-américain inquiète donc Européens et Ukrainiens, tenus jusqu'à présent à l'écart des discussions russo-américaines et qui craignent que MM. Trump et Poutine puissent s'entendre dans leurs dos.

Une réunion s'est d'ailleurs tenue lundi en urgence à Paris entre plusieurs dirigeants européens, inquiets d'être marginalisés dans les discussions.

Dmitri Peskov, interrogé lors du même briefing par l'AFP, a affirmé mardi que Vladimir Poutine était «prêt» à négocier, «si nécessaire», avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

«Poutine a lui-même déclaré que, si nécessaire, il serait prêt à négocier avec Zelensky, mais la fixation juridique des accords doit être discutée en tenant compte de la réalité», a-t-il dit, faisant référence au manque de «légitimité», selon Moscou, du dirigeant ukrainien car son mandat a officiellement expiré en mai 2024.

Kyïv n'a pas pu organiser d'élections du fait de l'assaut russe.

Le 14 février, Volodymyr Zelensky s'était lui dit «prêt» à rencontrer Vladimir Poutine à la condition qu'«un plan commun» soit convenu au préalable «avec (Donald) Trump, avec l'Europe».

Le président ukrainien a cependant jugé qu'une condition pour des discussions avec la Russie était d'arriver d'abord à une position commune ukraino-occidentale, notamment sur la question des garanties de sécurité voulues par Kiev.

«Concernant l'adhésion de l'Ukraine à l'UE, il s'agit du droit souverain de tout pays», a-t-il déclaré à la presse.

«Personne n'a le droit de dicter sa conduite à un autre pays», a affirmé M. Peskov, relevant toutefois que «c'est complètement différent lorsqu'il s'agit de questions de sécurité et d'alliances militaires. Notre approche est ici différente et bien connue».

Sur le front, l'armée russe a revendiqué mardi la prise de Iampolivka, dans la région ukrainienne de Donetsk (est).

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