Le régime canadien de soins dentaires «génère beaucoup d’insatisfaction et de confusion»

Flavie Gauthier
Le régime canadien de soins dentaires (RCSD) permettra à 9 millions de Canadiens sans assurance et avec un revenu familial inférieur à 90 000$ d’accéder à des soins, mais «génère beaucoup d’insatisfaction et de confusion», selon un député fédéral.
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«Je peux vous dire que dans la dernière année on avait l’impression à mon bureau d’être un peu un centre d’appels pour ce programme de services dentaires, avec raison, parce que les gens ne savaient pas comment ça allait fonctionner», explique le député du Bloc Québécois Maxime Blanchette-Joncas en entrevue jeudi au micro d’Isabelle Perron à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal.
Géré par Sun Life, le programme couvre 100% des soins pour les personnes gagnant 70 000$ et moins par année, 60% pour celles gagnant 80 000$ et 40% pour celles d’un revenu annuel de 90 000$.
«Ça génère énormément d’insatisfaction de confusion, [...] autant [chez] les patients [que chez] les dentistes qui parfois doivent passer beaucoup d’heures à expliquer aux patients pourquoi ils ne sont pas couverts à 100%», souligne-t-il.
Le programme fonctionne sur une base volontaire, ce qui implique de trouver des dentistes prêts à y adhérer, un défi majeur selon M. Blanchette-Joncas.
«C’est pas une question de coût, c’est une question d’accessibilité et particulièrement en région. Pas plus tard que cette semaine, j’ai une dentiste qui m’appelait [...] à l’aide pour tenter d’attirer de nouveaux dentistes en région, parce que c’est une denrée rare», précise le député du Parti Québécois.
Pour la présidente de l’ordre des dentistes du Québec, Liliane Malczewski, le programme représente une «avancée dans la bonne direction».
«Le régime canadien de soins dentaires, bien qu’il [ne soit] pas parfait, vient de retirer la plus grande barrière aux soins qui était le coût. Maintenant, on parle de presque 5 millions de Canadiens qui ont accès à un dentiste parce qu’avant, ils n’[en] avaient tout simplement pas les moyens», souligne la dentiste.
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Pour plus d’informations, écoutez l’entrevue intégrale ci-dessus.