Le recul du PIB au deuxième trimestre pourrait aider à freiner l’inflation
Agence QMI
Le produit intérieur brut (PIB) canadien a reculé de 0,2% au deuxième trimestre, une tendance que les prévisionnistes n’avaient pas vu venir, mais qui pourrait contribuer à freiner l’inflation dans les prochains mois.
Les chiffres du PIB réel ont été «surprenants», selon Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne chez Desjardins, puisque les prévisionnistes s’attendaient à une croissance de 1 à 1,5%.
L’investissement résidentiel aurait fortement contribué à cette baisse, malgré l’augmentation importante des mises en chantier et des activités de revente de propriétés pendant la même période.
Le taux d’épargne des ménages a aussi enregistré une hausse, permettant au revenu disponible d’être plus important que la progression de la consommation.
Tous ces facteurs laisseraient entendre que le ralentissement de la croissance devrait se poursuivre et entraîner une petite contraction de la croissance du PIB réel au troisième trimestre, croit M. Bartlett.
Pas de hausse du taux directeur
«Cette situation, conjuguée à un recul du marché du travail, devrait contribuer à freiner davantage l’inflation au cours des prochains mois», a souligné l’économiste.
Après une hausse du taux directeur en juillet dernier pour atteindre 5%, celui-ci ne devrait donc pas bouger lors de l’annonce de la Banque du Canada attendue la semaine prochaine.
«Les données d’aujourd’hui renforcent notre opinion selon laquelle la Banque du Canada en a fini avec les hausses pour ce cycle et sa prochaine mesure devrait être une baisse, possiblement dès le trimestre 2024», a fait savoir M. Bartlett.