Le rappeur montréalais White-B vient d’écoper de deux ans moins un jour de prison pour avoir sorti une arme à feu devant un travailleur qui passait dans une ruelle et qui aurait failli écraser son chihuahua.

« Ni le gabarit du chien ni celui de son maitre n’ont impressionné [la victime]. Il craint pour sa sécurité seulement à partir du moment où l’accusé exhibe ce qui ressemble et qu’il dit être une vraie arme à feu », peut-on lire dans une décision concernant David Bouchard-Sasseville.

Le rappeur de 27 ans, connu entre autres pour sa collaboration avec le chanteur Loud et pour avoir participé au Festival d’été de Québec l’an passé, avait commis son crime en août 2019. 

Selon la preuve présentée lors de l’enquête préliminaire, ce jour-là, un cimentier était passé dans une ruelle de la rue Chabot à Montréal, afin d’aller travailler sur des cabanons. Or, en conduisant, il aurait failli écraser le chihuahua du rappeur.

« Aie, mon chien », aurait crié White-B au travailleur.

Le cimentier aurait alors répondu que le chien aurait dû être attaché avant de continuer son chemin. Mais le chihuahua l’aurait suivi. Une dispute s’en serait suivie à propos du petit animal et le port de la laisse.

Sauf que peu après, Bouchard-Sasseville a sorti un petit revolver de sa poche.

« Ça, penses-tu que c’est un faux », a lancé le rappeur.

Regrets

Le cimentier a rapidement appelé la police, qui a finalement arrêté le rappeur.

Selon nos informations, Bouchard-Sasseville portait une arme à feu en croyant que cela était nécessaire à sa sécurité, alors qu’il désirait couper ses liens avec des gens peu recommandables.

Et plutôt que d’aller à procès, il a finalement plaidé coupable à des accusations en lien avec ces menaces et l’arme qu’il avait en sa possession.

« Il a beaucoup de regrets, il faut qu’il tourne la page », a expliqué ce mercredi son avocat Me Alexandre Bergevin.

L’avocat a également rappelé à la cour que Bouchard-Sasseville était un artiste avec « beaucoup de talent musical », si bien qu’il était capable de gagner sa vie avec sa musique.

Rappelant le danger des armes à feu, le juge Manlio Del Negro a entériné la suggestion commune des avocats. En plus de la sentence de deux ans moins un jour de prison, le rappeur s’est fait interdire de posséder des armes à feu pour 10 ans.

Notons que Bouchard-Sasseville est présentement détenu en Ontario, en lien avec une infraction liée à la possession d’arme à feu.