Le rappeur assassiné à Montréal faisait la «glorification» de la criminalité dans sa musique
TVA Nouvelles
Au lendemain du meurtre du rappeur de 27 ans Christopher Shawn Jean Vilsaint, alias Dirty S, Sophie Durocher s’est penchée sur la musique du défunt artiste.
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Celle-ci a observé dans ses vidéoclips une «glorification» de la violence, des armes et de la drogue.
«Toutes les paroles de ses chansons parlent de criminalité, de deals de drogue, des vilains policiers et de séjours en prison», mentionne la chroniqueuse.
«Dans sa chanson "Addict" [...], j’ai compté 26 coups de feu dans la vidéo de 3m30. Ça donne quand même une bonne idée de l’amour et de la bienveillance qui règnent dans l’univers de Monsieur Dirty S», ajoute-t-elle.
Sophie Durocher se dit par ailleurs préoccupée par les valeurs transmises par ce style de musique.
«Ça m’inquiète pour les jeunes qui écoutent ce rap-là. On glorifie un mode de vie criminel», affirme la chroniqueuse.
«C’est comme si pour être un bon rappeur, il faut que tu sois un bad rapper. Il faut que tu sois un vilain, il faut que tu sois un voyou, il faut que tu sois un criminel. Ça fait comme partie de l’ADN de ce type de musique», ajoute-t-elle.
Mme Durocher s’interroge également sur l’omniprésence du thème de la mort dans les chansons et vidéoclips de Dirty S.
«On a l’impression que c’est comme s’il s’attendait un jour ou l’autre à se faire tirer dessus, qu’il en parlait, qu’il banalisait ça et qu’il minimisait ça même d’une certaine façon dans ses chansons. C’est vraiment très dérangeant d’écouter ces chansons-là au lendemain de la mort de cet homme», soutient la chroniqueuse.
Pour voir la chronique complète, visionnez la vidéo ci-haut.