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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Le racisme décomplexé qui vient

MEGA/WENN
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Photo portrait de Mathieu Bock-Côté

Mathieu Bock-Côté

2025-07-01T19:30:00Z
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Le racisme le plus décomplexé vient d’être plébiscité aux États-Unis. 

C’était la semaine dernière, à New York, où se tenaient les primaires démocrates pour la mairie.

La victoire semblait acquise pour Andrew Cuomo, représentant de l’establishment du parti.

Mais surprise, c’est un jeune homme de 33 ans, Zohran Mamdani, hier encore inconnu, et associé à la frange la plus à gauche du parti, qui l’a emporté.

Fiscalité

Pour combattre Donald Trump, la gauche croit moins aux postures institutionnelles qu’à une radicalité décomplexée comme jamais.

Mamdani rêve d’une forme de socialisme municipal woke et multiculturaliste, multipliant les programmes gratuits, notamment en matière de logement et d’écologisme. Il a aussi flirté avec le mouvement pour le définancement de la police.

Mais une mesure est remontée à la surface ces derniers jours.

Car son programme coûte très cher. Alors, qui taxer pour le financer?

Mamdani a sa réponse. Il ne veut pas seulement taxer les riches, comme tous les socialistes de la terre. Il veut taxer les Blancs, particulièrement les riches blancs.

Je cite son document cité dans le Telegraph en le traduisant: Mamdani entend «déplacer le fardeau fiscal des propriétaires surtaxés des arrondissements extérieurs vers les maisons plus chères dans les quartiers plus riches et plus blancs».

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Autrement dit, Mamdani revendique le principe d’une taxation raciale, selon la couleur de peau.

Selon le groupe ethnique auquel vous appartenez, vous payerez plus ou moins d’impôts, même si les méthodes utilisées pour confisquer les richesses des «Blancs» sont moins directes qu’indirectes.

À tout le moins, l’intention est avouée.

Ajoutons une chose: les non-Blancs qu’il s’agit ainsi de favoriser par la redistribution ne sont pas, pour l’essentiel, les membres de la communauté noire historique, mais bien des populations immigrées, arrivées légalement ou illégalement aux États-Unis.

Ce qui pose un problème particulier.

Nul ne contestera le racisme étatique absolument atroce qui a frappé les Noirs américains.

Mais en quoi cette situation historique atroce concerne les populations immigrées?

C’est une vérité sociologique connue de tous que les populations nouvelles arrivées dans un pays prennent un certain temps à rattraper le niveau de vie du pays qui les accueille, et cela ne relève en rien du racisme, encore moins du racisme systémique, ou de l’injustice sociale. Disparités statistiques ne veut pas dire «discriminations».

Inversement, Mamdani nous oblige à parler de fiscalité ouvertement antiblanche, ouvertement raciste.

Mais allons plus loin.

Ce principe ne commande-t-il pas, sans qu’on ne s’en rende compte, ce qu’est devenu l’État-providence occidental?

Aujourd’hui, les dépenses sociales augmentent en bonne partie à cause de l’immigration massive extraoccidentale que nous subissons.

Elle ruine les classes moyennes des sociétés d’accueil, tout simplement, en plus de dérégler nos systèmes sociaux et notre marché immobilier.

Les pays d’accueil financent ainsi leur submersion migratoire et leur appauvrissement. On juge qu’ils compensent ainsi les avantages dont ils jouissent sur la planète.

Ne soyons pas surpris de voir se lever des révoltes populistes.

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