Le Québécois qui enseignait à tirer aux jeunes en secret est un militaire
Celui qui invitait en catimini des jeunes à manipuler ses armes a créé tout un scandale dans l’armée au Québec

Francis Pilon
Les Forces armées canadiennes confirment qu’elles « analysent » le dossier d’un de ses militaires, qui invitait sans autorisation et en secret des jeunes à manipuler ses armes à feu dans un club de tir en Estrie.
• À lire aussi: [EN IMAGES] De jeunes Québécois invités en secret à tirer avec ses armes
« La chaîne de commandement du membre a été avisée. On regroupe de l’information et on est en train d’analyser la situation », mentionne brièvement par courriel Zahida Assari, des Forces armées canadiennes.
Le Journal a révélé la semaine dernière qu’un « ex-militaire », comme il se présentait dans ses publicités sur Snapchat, a été expulsé à vie d’un club de tir en Estrie.
L’homme, qui se nomme « Yassin Yasin » sur les réseaux sociaux, invitait en secret des jeunes à manipuler ses armes à feu pour 160 $. Le Club de tir Sandhill, à Cookshire-Eaton, ignorait la petite entreprise que ce membre exploitait sur son site. Le club a rapidement expulsé à vie l’individu en apprenant la nouvelle.
Scandale à l’interne
Selon de nouvelles informations confirmées par les Forces armées canadiennes, Yassin Yasin est bel et bien un militaire à temps partiel du Régiment les Fusiliers de Sherbrooke.
« Il est possible qu’une enquête administrative soit enclenchée, et selon le résultat de l’enquête, le membre pourrait faire face à des mesures administratives pouvant mener à la libération [ou non] du membre », indique Zahida Assari.
Un collègue du militaire, qui a requis l’anonymat par crainte de représailles de son employeur, affirme que les révélations sur Yassin Yasin ont créé tout un scandale dans l’armée au Québec.
« On a vu l’article et on s’est dit ‘‘oh shit’’. Tous nos supérieurs se sont rencontrés d’urgence dans les bureaux à Sherbrooke et à Saint-Hubert. Ça brasse pas mal en ce moment. C’est dommage parce qu’il fait encore une fois mal paraître les militaires », s’est désolé l’homme.
Compte Snapchat disparu
Le Journal a contacté le militaire sur son compte Snapchat cette semaine, mais nos demandes d’entrevue ont été déclinées.
« Rien à discuter. C’est un compte normal comme n’importe quel compte. Je comprends pas de quoi tu veux parler. T’as publié ton article et ça finit là », indique-t-il.
Notons qu’après cet échange, le compte Snapchat qui faisait la promotion des services du militaire a été supprimé.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.




