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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Le Québécois Jonathan Pedneault quitte la cochefferie du Parti vert après moins de deux ans

Jonathan Pedneault et l’ex-cheffe du Parti vert Elizabeth May
Jonathan Pedneault et l’ex-cheffe du Parti vert Elizabeth May Capture d'écran, courtoisie
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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2024-07-09T14:29:17Z
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Le Québécois Jonathan Pedneault a créé la surprise en annonçant son départ comme chef adjoint du Parti vert du Canada, moins de deux ans après s’être présenté comme futur cochef avec Elizabeth May.

«La décision que je prends aujourd’hui, elle est personnelle. Je ne ferai pas plus de commentaires sur cette décision», a déclaré l’ancien travailleur humanitaire lors d’un point de presse au Parlement, mardi matin.

«Déçue», «le cœur brisé», Elizabeth May, visiblement ébranlée, a offert un câlin senti au jeune politicien. «[C’était] mon meilleur choix, mon rêve comme cochef. Ce n’est pas possible pour moi d’imaginer quelqu’un de mieux.»

Un jeune homme «impressionnant»

Candidat du Parti vert à Montréal depuis des années, le Québécois Daniel Green est persuadé que les électeurs reverront Jonathan Pedneault tôt ou tard.

«Moi, ce que je peux dire, c’est que Jonathan est un jeune homme qui m’a énormément impressionné, par son calme, par son intelligence», a déclaré M. Green au Journal.

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Il décrit Jonathan Pedneault comme un boulimique de l’action, lui qui a visité les zones de conflit les plus dangereuses aux quatre coins du monde, comme il l’a fait pendant des années chez Human Rights Watch et Amnistie internationale.

Cette passion pour le terrain ne l’a pas quitté depuis son entrée en politique, bien au contraire: avant l’élection partielle de Westmount, à laquelle il s’est présenté à l’été 2023, Jonathan Pedneault s’est rendu pour des vacances... en Ukraine, se rappelle Daniel Green.

«On est déçus, mais connaissant le personnage, on comprend. Il avait un choix à faire entre sa vie sur le terrain et la politique. [...] Jonathan quitte le parti, mais je suis persuadé qu’il a eu la piqûre de la politique. Persuadé.»

Un modèle qui tarde à aboutir

Lorsque Jonathan Pedneault s’est lancé à la chefferie du Parti vert, c’était avec l’idée de former un tandem de cochefs avec Elizabeth May, un modèle de leadership qui existe dans certains partis verts en Europe.

Près de deux ans après leur élection à la chefferie, la constitution du Parti vert n’est toujours pas changée en raison d’un «consensus» toujours hors d’atteinte à l’interne.

Plutôt que cochef, Jonathan Pedneault, qui n’a jamais été élu, est plutôt demeuré l’adjoint d’Elizabeth May. En conférence de presse, il a assuré que cette situation n’avait pas joué dans sa décision.

Originaire du Lac-Saint-Jean, Jonathan Pedneault approche à peine la mi-trentaine. Il n’a pas voulu se prononcer sur son avenir. Elizabeth May, désormais, devra se choisir un nouveau chef adjoint québécois, comme le veut la constitution du Parti vert.

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