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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Le Québec vit dans un «man cave»!

Pourquoi partir quand on est si bien chez maman et papa?

Tanguy
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Photo portrait de Richard Martineau

Richard Martineau

2025-10-09T04:00:00Z
2025-10-09T04:20:00Z
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Ça fait mille fois que je le répète.

Le Québec est comme un ado qui vit dans le sous-sol de ses parents.

Il a sa propre entrée.

Son lit.

Son système de son.

Sa douche.

Sa toilette.

Son sofa.

Sa télé.

Mais ce n’est pas lui qui contrôle le thermostat et ce n’est pas lui qui décide des règles.

Il pense qu’il est chez lui, il se donne l’impression de vivre chez lui, mais c’est faux.

Il vit chez ses vieux.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

MON BAR, MA COLLECTION...

Régulièrement, le Québec tente d’aménager son sous-sol pour se donner l’impression d’être indépendant.

Regardez ce qui s’est passé ces derniers jours.

Le Bloc a annoncé qu’il voulait soustraire le Québec au multiculturalisme canadien.

Et la CAQ veut modifier unilatéralement la Constitution canadienne pour pouvoir y inscrire le caractère laïc du Québec.

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«Pourquoi quitter le sous-sol de mes parents et prendre un appartement à moi? Pas besoin! Je peux vivre comme je veux! Comme si j’étais chez moi!»

Le Québec est comme un gars de 55 ans qui s’est aménagé un man cave dans son sous-sol.

Quand il descend dans sa caverne d’Ali Baba, il a l’impression de retourner à l’époque où il était un jeune célibataire fringant.

Pas de femme, pas d’enfants, pas de comptes à rendre — la liberté!

Mon bar, ma collection de chandails du Canadien, mes affiches de Pink Floyd, mes Guide de l’auto classés chronologiquement...

Et puis, juste comme il prend ses aises sur son La-Z-Boy: «Maurice, peux-tu sortir les vidanges et aller chercher les vêtements chez le nettoyeur?»

Ah oui, c’est vrai, j’ai 55 ans, je suis marié et j’ai trois enfants.

Et ma belle-mère vit chez moi depuis qu’elle est veuve.

Bienvenue dans la réalité, mon Maurice!

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

THE MATRIX

La réalité, c’est qu’on aura beau peindre les murs de la couleur qu’on veut et installer des tablettes pour exposer notre collection de balles de baseball, on ne sera jamais chez nous.

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La question est claire: voulez-vous rester chez vous ou continuer de rester chez les autres?

Actuellement, on paie un super gros loyer pour rester dans le Canada. Est-ce qu’on en a pour notre argent?

Le Québec est comme un gars marié qui veut retrouver sa liberté sexuelle sans quitter sa femme.

Alors il a une idée de génie.

«Suzanne, à partir d’aujourd’hui, on va être un couple open! On reste ensemble, mais on n’est pas vraiment ensemble! Je vais modifier notre contrat de mariage pour me donner le droit de sauter la voisine quand j’en ai envie.»

La sécurité du mariage sans ses contraintes.

Vivre comme un célibataire, tout en étant en couple.

Eh bien, désolé, c’est bien beau sur papier, ces arrangements-là, mais dans les faits, ça ne fonctionne pratiquement jamais.

Si j’étais le Canada, je dirais: «Me niaises-tu? Tu veux avoir le beurre, l’argent du beurre et le cul de la fermière! Si tu veux vivre comme un divorcé, prends ton courage à deux mains et divorce!»

Je pose la question que pose Morpheus dans le film The Matrix.

Vous voulez vous bercer d’illusions toute votre vie ou vivre une vraie vie?

La pilule bleue ou la pilule rouge?

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