Le Québec d’abord, à l’intérieur du Canada: Legault ne veut pas de l’étiquette «fédéraliste»

Le premier ministre François Legault ne veut pas de l’étiquette «fédéraliste» et refuse de se mouiller sur son vote advenant un référendum sur la souveraineté. 

«Pourquoi je n’aime pas le mot fédéraliste? Parce que c’est associé au fonctionnement actuel et nous, ce qu’on souhaiterait, c’est plus de pouvoirs pour le Québec, plus d’autonomie pour le Québec», a-t-il glissé mercredi, lors de l’étude des crédits budgétaires de son ministère, le Conseil exécutif.

Cet exercice annuel permet aux chefs des partis d’opposition de cuisiner le premier ministre durant plusieurs heures en commission parlementaire. Le libéral Marc Tanguay, qui se targue de représenter le seul parti fédéraliste à l’Assemblée nationale, a talonné François Legault sur son attachement envers le Canada.

«Je suis un nationaliste et on a bien défini à la CAQ c’est quoi un nationaliste : C’est le Québec d’abord, mais à l’intérieur du Canada», a insisté le premier ministre.

Une profession de foi fédéraliste qui n’a toutefois pas convaincu le leader intérimaire du Parti libéral.

François Legault croit qu’il est plus «efficace» de faire avancer la nation québécoise à l’intérieur de la fédération canadienne, que d’attendre un référendum gagnant sur l’indépendance du Québec.

Asticoté à la fois par son rival libéral et le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, le premier ministre a toutefois refusé de se confier sur le choix qu’il ferait dans l’isoloir au moment de voter pour un Québec pays.

«Nous, on n’en veut pas de référendum, je pense que ça serait la pire affaire pour diviser les Québécois. C’est pas le temps de diviser les Québécois, c’est le temps de rassembler les Québécois, même je dirais de rassembler les Canadiens. Si Donald Trump a fait quelque chose de bon, il a réussi à rassembler les Canadiens, je ne parle pas seulement au hockey, je parle de façon générale», a-t-il claironné.