Apuiat: quelques jours de retard pour des études de terrain
Alexandre Cantin | TVA Nouvelles
Les tempêtes successives qui s’abattent sur la Côte-Nord entraînent un délai pour le projet éolien Apuiat, qui prévoit d’implanter 50 éoliennes en 2024 au nord du secteur Pentecôte, à Port-Cartier.
Le déneigement des chemins d’accès vers le site est ainsi retardé de quelques jours.
Apuiat devait entreprendre des études géotechniques pour préciser la capacité portante des sols le 28 mars dernier. Une foreuse doit récupérer des échantillons sur 15 différents sites pendant environ un mois.
L’entrepreneur chargé du déneigement, qui s’occupe aussi de l’entretien de la route 138, a toutefois été très occupé et le sera aussi la fin de la semaine, avec de bonnes tempêtes prévues.
Cette situation force Apuiat à modifier la planification des travaux qui se dérouleront en période de dégel. Ils devraient tout de même débuter d’ici quelques jours, selon la directrice Relations avec le milieu d’Apuiat, Kateri C. Jourdain.
Cette dernière doit actuellement répondre à certaines préoccupations de citoyens, alors que la présence d’équipement se fera de plus sentir sur le site au cours des trois prochaines années.
Ce printemps, 20 kilomètres de chemins seront déneigés et élargis, mais Apuiat s’engage à minimiser l’impact sur les activités de villégiature.
«Dans certaines portions du chemin de la scierie qu’on va déneiger, il pourrait y avoir un accès en motoneige qui est restreint. En ce sens-là, on va prévoir des espaces pour que les villégiateurs puissent aller plus loin en camion sur cette route-là», a indiqué Kateri C. Jourdain.
Les acteurs du milieu économique régional souhaitent maximiser les retombées économiques du projet, où 600 millions de dollars seront investis.
Puisqu’il n’existe aucune usine de fabrication de composantes éolienne sur la Côte-Nord, ils comptent particulièrement sur les travaux civils qui seront réalisés cette année et en 2023 pour impliquer des entreprises de la région.
Une table d’échange a d’ailleurs été mise en place avec Apuiat pour discuter de cette question et de la planification de ce projet.
Près de 300 travailleurs de la construction y œuvreront, plusieurs provenant de l’extérieur de la région. Mais la capacité d’accueil est limitée, puisqu’il n’y a qu’un seul hôtel à Port-Cartier.
Il faudra donc mettre en place des solutions pour l’hébergement des travailleurs, d’autant plus que deux projets de construction majeurs se chevaucheront à Port-Cartier.
«Nous, il faut commencer à réfléchir à 2024», a indiqué le directeur de Dévoloppement économique Port-Cartier, Bernard Gauthier. «ArcelorMittal a annoncé une transformation de l’usine de bouletage. C’est quasiment en même temps que la dernière année de construction des éoliennes. C’est important d’évaluer la capacité de Port-Cartier et de la MRC de Sept-Rivières», a-t-il ajouté.
Apuiat souhaite obtenir ce printemps le décret gouvernemental lui permettant officiellement d’aller de l’avant avec le projet.