Le projet du tramway doit continuer, clame le ministre Duclos

Diane Tremblay
Si Québec ne saisit pas les sommes disponibles pour la réalisation du tramway, d’autres villes canadiennes vont sauter sur l’occasion pour récupérer les fonds qui sont sur la table, a rappelé jeudi le ministre fédéral Jean-Yves Duclos.
Selon lui, la population de Québec s’attend à ce que le premier ministre du Québec s’explique sur le 3e lien, qui a refait surface après la défaite cuisante de la CAQ lundi dans Jean-Talon.
« Les gens s’attendent à ce que ça se passe assez prochainement », a-t-il dit jeudi, de passage dans la région pour une annonce associée à un projet de conservation de la nature.

« On comprend un peu M. Legault. Il a vécu un choc électoral lundi. Il a dû réfléchir à ça avec d’autres personnes dans son équipe. Quand on vit un choc, il arrive qu’on dise des choses qui demandent une certaine précision par la suite », a déclaré le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement du Canada. Celui-ci avait déjà émis des réserves sur un tel projet autoroutier, qui ne serait pas financé par le fédéral.
L’élu de Québec a réitéré son appui au projet de tramway qui doit aller de l’avant, au moment où la CAQ laisse entendre qu’elle souhaite consulter les citoyens sur tous les projets de mobilité, pas uniquement le 3e lien.
Rattraper son retard
« J’ai déjà parlé à quelques reprises de l’importance pour la région de Québec de rattraper son retard. Par rapport à toutes les villes de taille comparable au pays, on est la seule ville à ne pas avoir un réseau de transport collectif moderne. On a l’option de se rattraper ou d’envoyer des milliards de dollars qui viendraient autrement à Québec à d’autres villes au pays », a plaidé Duclos.
« Je peux vous dire qu’il y a des villes qui se chamaillent pour des fonds fédéraux qui seraient très heureuses de pouvoir utiliser cet argent-là pour pouvoir aller de l’avant avec leur propre projet », a-t-il ajouté.
Des questions sur les coûts
Selon lui, la question des coûts pour la réalisation du tramway est un frein à une plus grande adhésion citoyenne au projet.
« C’est normal. Quand on parle de projet, tout le monde veut savoir combien ça va coûter. C’est vrai quand on rénove sa cuisine. C’est vrai quand on met de l’avant un projet comme le tramway. C’est normal que les gens posent des questions », a-t-il dit.
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