Le projet d'agrandissement de l'hôpital de Sept-Îles absent du budget
Alexandre Cantin
Le maire de Sept-Îles Denis Miousse s'inquiète de l'absence du projet d’agrandissement de l’hôpital de Sept-Îles dans le dernier budget du gouvernement du Québec.
Il a l’impression que la construction de nouvelles urgences et d’un nouveau bloc opératoire à Sept-Îles n’est plus une priorité.
« Je suis déçu. On nous avait fait miroiter durant toute l’année 2024 que ça s’en venait, que les décrets allaient être signés. Malheureusement, c’est pas arrivé, compte tenu, j’en suis certain, du déficit budgétaire important », a-t-il déploré.
Dans une lettre envoyée jeudi au ministre de la Santé, Denis Miousse réitère l’importance de ce projet pour la population de sa ville et de tout l’est de la Côte-Nord.
Il rappelle également que son gouvernement a lui-même autorisé une dépense de 18 millions et demi de dollars pour l’achat du terrain de l’hôtel de ville de Sept-Îles afin que l’hôpital y aménage un stationnement.
Même si le gouvernement n'amorce pas la construction du nouveau bloc de l'hôpital cette année, le maire de Sept-Îles ne remet pas en question le déménagement des activités de l'hôtel de ville l'automne prochain afin de procéder à la déconstruction du bâtiment.
Le citoyen Mario Dufour se bat depuis des années pour sauver l’hôtel de ville.
« Là, ça va faire un terrain vacant » déplore-t-il, soulignant que le projet d’agrandissement de l’hôpital n’est pas annoncé.
Il croit que la ville et le gouvernement du Québec font fausse route, tant sur le plan de la sauvegarde du patrimoine bâti que sur le plan financier. Mario Dufour croit que les élus auraient dû rénover le bâtiment en 2016 pour 4,7M$.
« Construire un stationnement étagé coute moins cher par case, j’en ai fait la démonstration », a-t-il revendiqué.
Le maire Denis Miousse ne remet pas en question la pertinence de poursuivre la planification de la construction de l’hôtel de ville. Il demande au ministre de la Santé d’entretenir la lueur d’espoir.
« Ne serait-ce que d’apporter de la machinerie sur le terrain, ça donnerait un signal important », a dit M. Miousse.